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Un entrepreneur de 6 ans suit les traces de sa famille

le jeudi 09 juin 2022
Modifié à 16 h 26 min le 09 juin 2022
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Arthur Genest et sa sœur Élisabeth ont chacun présenté leurs produits à la Grande journée des petits entrepreneurs. (Photo: gracieuseté)

Inspiré par sa sœur, mais emballé d’écrire sa propre histoire, Arthur Genest a aussi la fibre entrepreneuriale en lui. Âgé de 6 ans, il a créé ses propres sachets de lavande et de vanille qu’il a présentés pendant la Grande journée des petits entrepreneurs, le 4 juin, à Longueuil.

«C’est une belle aventure familiale, explique sa mère Émilie Poirier. La journée est devenue un prétexte pour participer à l’activité et ça encourage les enfants à se dépasser.»

La Grande journée des petits entrepreneurs est consacrée aux jeunes de 5 à 17 ans qui veulent présenter leur entreprise aux citoyens dans des milieux de leur région.

Étant la 5e génération d’entrepreneurs de la famille, Arthur a développé son intérêt pour l’entrepreneuriat très jeune. C’est lorsqu’il a vu sa sœur Élisabeth concevoir ses produits et créé sa marque Orang’Eli qu’il a eu le goût d’essayer.

Arthur teste les ventes de son produit devant sa maison. (Photo: gracieuseté)

«Ça coule vraiment dans la famille, fait savoir Mme Poirier qui s’implique avec eux. C’est une belle activité mère-enfant à faire aussi.»

Le fils et la mère ont fondé la marque Lavan’thur, un nom qui combine l’arôme de leur produit, soit la lavande, et une partie du prénom Arthur. Leurs sachets de lavande et vanille peuvent servir comme sent-bon ou sac de tisane.

Le duo a fait toutes les étapes ensemble, de la création du logo jusqu’à l’agencement de la pancarte. En revanche, l’étape préférée d’Arthur a été la conception.

«J’ai aimé faire mes mélanges à mon goût», explique celui qui confectionne ses sachets à la main. Il conserve la totalité des profits, mais doit rembourser l’achat des ingrédients à sa mère.

«Ça fait partie de l’apprentissage», estime Mme Poirier.

Cette dernière explique qu’Arthur est un garçon introverti et que son défi a été d’expliquer son produit et d’essayer de le vendre lors de l’événement. Selon elle, il a répondu avec brio.

«Ce fut un grand succès, souligne-t-elle. Les résidents sont venus nous visiter en grand nombre.»

Arthur vendait un sachet pour 3$ ou deux pour 5$. Pendant la journée, il a écoulé près d’une quarantaine d’entre eux.

Un futur dans le milieu?

Même s’il est plus réservé, Arthur ne cache pas qu’il a hâte de montrer son projet à ses camarades de classe.

«Je ne l’ai pas encore dit à mes amis d’école», explique-t-il.

Sa mère ne ferme pas la porte à une nouvelle participation à cet événement avec ses enfants.

«Si ça les intéresse encore, ça serait plaisant d’incorporer un autre produit chacun, révèle-t-elle.

Néanmoins, elle admire la persévérance et la débrouillardise démontrées par Arthur et Élisabeth.

«C’est une grande fierté de voir ses efforts, puisque ça demande de la persévérance pour compléter toutes ces étapes et mener à terme un aussi gros projet pour son âge.»

-Émilie Poirier

Orang’Eli

Sa sœur Élisabeth a lancé sa marque de savons écologiques, Orang’Eli, lorsqu’elle avait également 6 ans. Aujourd’hui âgée de 9 ans, elle est allée plus en profondeur pour développer son produit, notamment en choisissant une identité de marque et en modifiant son logo.

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