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Un parc de panneaux solaires verra le jour à La Prairie

le lundi 04 février 2019
Modifié à 16 h 24 min le 04 février 2019
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Dans le cadre d’un projet pour développer son expertise en matière d’énergie solaire, Hydro-Québec aménagera un parc de panneaux solaires, dont une partie se trouvera à La Prairie. Les travaux devraient commencer dès cet été pour se terminer en 2020. Le parc expérimental sera réparti sur le terrain de la centrale de la Citière, près du chemin de Fontarabie, à La Prairie et sur un terrain vague à Varennes. «Nous devons déposer les demandes au ministère de l’Environnement pour aller de l’avant, mais il ne devrait pas y avoir de problème, puisque les terrains appartiennent déjà à Hydro-Québec», explique Francis Labbé, porte-parole de la division production à la société d’État. Il ajoute qu’ensuite, les appels d’offres seront lancés et des travaux de préparation du terrain devront être effectués, notamment l’aplanissement du sol. Un total de 36 000 panneaux solaires seront installés, dont 26 000 à La Prairie, où la superficie de 150 000 M² est équivalente à 28 terrains de football. Coûts Au niveau des coûts, M. Labbé précise que les clients d’Hydro-Québec n’auront rien à débourser. Le département de la production de la société d’État couvrira le montant d’investissement de 30 M$ visé et exploitera le parc. «Ce que ça va coûter, on va le récupérer ailleurs. On ne veut pas pénaliser le Québec pour ce projet», affirme M. Labbé. Ce dernier ajoute que le prix des panneaux et de la technologie est de plus en plus accessible. Cet équipement représente 25 à 30% de la facture.
«À La Prairie, c’est une centrale qu’on construit, un poste de départ duquel l’énergie pourra être envoyé sur notre réseau.» -Francis Labbé, porte-parole à la division production d’Hydro-Québec
Expertise Ce qu’Hydro-Québec souhaite, c’est développer une expertise québécoise en matière d’énergie solaire, en considérant des facteurs comme la météo au Québec. La société d’État ne produira pas ou ne distribuera pas d’énergie aux résidences à proximité des panneaux solaires. «Ce qu’on veut, c’est comprendre, dit M. Labbé. Quand va venir le temps où on aura besoin d’une nouvelle source d’énergie et qu’on va se demander "Est-ce qu’on sait comment ça marche [l’énergie solaire] au Québec? " On pourra dire oui.» Il laisse savoir que le projet d’envergure est une première pour la société d’État, qui tenait à ce que le parc de panneaux solaires soit assez grand pour être représentatif. «Il faut une capacité de production d’au moins 5 MW. Au total, les deux endroits atteindront 10 MW», dit M. Labbé. Un total de 7,5 MW pourront être générés à La Prairie, un volume qui permettrait d’alimenter environ 400 clients. Les tests se feront pendant plusieurs années, croit le porte-parole. Il ne faudra que quelques mois pour obtenir des résultats. «Je nous vois mal démanteler le parc par la suite, mais on ne peut spéculer sur ce qu’il deviendra à long terme. On va lui trouver une vocation», laisse savoir M. Labbé.