Un passage au métro Longueuil coûtera 5$ à partir du 1er juillet

Entre 2022 et 2025, le prix du billet unitaire au métro Longueuil est passé de 3,50$ à 5$. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ archives)
L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) a dévoilé les augmentations à sa grille tarifaire à partir du 1er juillet. Parmi celles-ci, le billet unitaire au métro Longueuil atteint le seuil du 5$.
Pour l’ensemble du Grand Montréal, l’ARTM présente une hausse de 3% du prix de ses différents titres. Dans l’agglomération de Longueuil, seuls les titres 1 ou 2 passages d’autobus ne sont pas haussés – ils demeurent à 3,75$ et 7$.
Cependant, tous les titres «AB», soit ceux qui permettent de se rendre à Montréal et d’y revenir ont été augmentés. Notamment, celui nécessaire pour prendre le métro à Longueuil passera de 4,75$ à 5$.
C’est le cas du deux passages également. Ainsi, une personne qui souhaite faire un aller-retour au parc Jean-Drapeau en métro devra débourser 9,75$.
Parmi les autres augmentations notables, la passe mensuelle «AB» coûtera 164,50$ (auparavant 160$), la passe mensuelle d’autobus pour l’agglomération de Longueuil coûtera 114,25$ (auparavant 111$) et la passe mensuelle transit RTL/REM augmentera de 136$ à 152,50$.
Choix « nécessaire »
À l’ARTM, on voit un choix «responsable et nécessaire» dans le «contexte économique actuel». En 2024, les prix avaient également monté de 3%.
«Cette mesure permet de limiter les impacts financiers sur la clientèle, tout en assurant que nous puissions continuer d'offrir un service fiable et performant», déclare Benoît Gendron, directeur général de l'ARTM.
Rappelons que les organismes de transport font face à d’importants défis financiers depuis la pandémie, alors que l’achalandage depuis 2020 a drastiquement diminué.
Hausse «injuste»
L’Association pour le transport collectif de la Rive-Sud (ATCRS) pourfend quant à elle la montée de la grille tarifaire. Elle dénonce notamment la hausse de 25 cents sur le titre AB, qui «cible injustement les usagers de la couronne sud» et évoque une hausse «bien au-delà de l’inflation» de 11,1% de ce titre depuis deux ans.
«Nous nous demandons pourquoi ce sont les usagers des couronnes, notamment ceux de la Rive-Sud et de Laval, qui doivent encore absorber une hausse alors qu’ils constatent une baisse significative de la qualité du service », affirme Jean-Michel Laliberté, porte-parole de l’ATCRS.
L’Association souligne entre autres les ratés du Réseau express métropolitain (REM) et ses fermetures anticipées cet été en vue de la mise en service du prochain tronçon.
Elle réclame ainsi le gel du tarif AB, un financement de Québec et une révision «équitable» de la tarification à l’échelle métropolitaine.