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Un rôle foncier représentatif du marché à Candiac, selon l’évaluateur

le mardi 09 février 2016
Modifié à 0 h 00 min le 09 février 2016

La firme d’évaluation Cévimec-BTF estime que le nouveau rôle foncier en vigueur à Candiac, critiqué par de nombreux citoyens, reflète la valeur marchande des résidences de la ville.

«Je suis compatissant avec les propriétaires qui subissent une augmentation, mais je dois regarder le marché. J’ai pris en compte le niveau du marché en date du 1er juillet 2014. J’ai analysé un ensemble de transactions pour un ensemble de propriétés», explique Marc Lagueux,

Rareté des terrains

La Loi sur l’évaluation foncière oblige les évaluateurs à calculer en premier la valeur du terrain comme s'il était vacant, puis la valeur marchande de l'immeuble selon les transactions effectuées pour des propriétés similaires dans des quartiers semblables. Les évaluateurs soustraient ensuite le deuxième montant au premier montant, ce qui donne la valeur isolée du bâtiment.

«Je sais que c’est aberrant que des résidences soient dévaluées par rapport à leur terrain, mais c’est une valeur théorique. C’est une donnée plus ou moins représentative. Quand on achète une maison, les prix du terrain et de la maison ne sont pas séparés. Il faut voir la valeur globale plutôt que les valeurs séparées, poursuit M. Lagueux. On se bat avec le ministère des Affaires municipales depuis des années pour changer cette façon de faire.»

Comme le maire Normand Dyotte l’a indiqué lors de la séance du conseil du 18 janvier, la firme d’évaluation avance l’argument de la rareté des terrains pour justifier la hausse du rôle triennal.

«Le pied carré vaut entre 30$ et 32$ présentement, mentionne M. Lagueux. C’est généralisé partout sur la Rive-Sud. Je sais que lorsqu’on n’a pas le portrait global, ça semble impartial, mais je me suis basé sur le marché.»

Des citoyens en colère

Depuis la parution d’un article dans Le Reflet dans lequel un groupe de résidents de l’avenue Adélaïde contestaient l’augmentation substantielle de la valeur de leur maison, plusieurs citoyens de différents secteurs se sont manifestés au journal pour questionner les résultats.

 «Nous n’en pouvons plus de payer. J’ai une hausse de valeur de 83 000$. Le salaire ne suit pas le coût de l’augmentation et notre capacité de payer», affirme un résident du chemin d’Auteuil.  

La firme d’évaluation Cévimec-BFT invite les résidents de Candiac préoccupés par leur nouveau rôle foncier à communiquer avec elle afin qu’elle explique le processus ayant mené à chacun des résultats.

Le cas de l’avenue Adélaïde

Marc Lagueux, évaluateur de la firme Cévimec-BTF, a confirmé que l’augmentation substantielle de la valeur globale des résidences de l’avenue Adéläide était liée au marché.  

«C'est le marché qui a dicté que les augmentations.», explique-t-il.

Dans les dernières années, la proximité avec le centre d'écoservices TRIA avaient été pris en compte. 

«Il y avait effectivement un facteur appliqué à l’évaluation, c’est-à-dire la présence du centre que nous n'avons pas pris en compte», affirme-t-il.  

M. Lagueux mentionne également qu’il a étudié trois propriétés à vendre dans le secteur sur les avenues Adélaïde, Aberdeen et de l’Abbaye et que le montant demandé est représentatif de l’évaluation.

«Ces chiffres me disent que je suis en plein dans ma transaction», affirme-t-il.