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Un super-champignon mortel présent dans un hôpital en Montérégie

le jeudi 22 septembre 2022
Modifié à 10 h 53 min le 22 septembre 2022
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Le premier cas à l'Hôpital Pierre-Boucher remonte au 8 septembre. (Photo Archives)

Radio-Canada révèle ce matin que l'Hôpital Pierre-Boucher à Longueuil a noté la présence d’un super-champignon mortel appelé le Candida auris

Selon un reportage de Thomas Gerbet, une cellule de crise nationale est mobilisée et une enquête est en cours à cet endroit.

La présence du champignon mortel a été suspectée chez un patient de 65 ans, traité pour une pneumonie, le 8 septembre. Une semaine plus tard, le Laboratoire de santé publique du Québec a officialisé le cas. Un second cas a été confirmé le 19 septembre, celui d’un autre occupant dans la même chambre.

«Celui-ci est décédé le lendemain, aux soins intensifs, d'une autre cause», rapporte Radio-Canada.

Trois autres usagers seraient sous investigation.

Le premier cas positif détecté à Longueuil aurait séjourné pendant une journée cet été à l’Hôpital Anna-Laberge.

Premiers cas au Québec

Les cas positifs à ce champignon mortel recensés au Québec sont rarissimes, contrairement aux États-Unis, où il est devenu un problème endémique dans les hôpitaux.

L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a recensé trois cas isolés dans le passé de personnes qui revenaient de l’étranger.  Ce qui préoccupe les autorités de santé cette fois, c’est que ce n’est le cas d’aucun des deux patients.

Le Candida auris est difficile à détecter et résistant aux traitements antifongiques. S’en débarrasser peut prendre plusieurs semaines et même nécessiter des démolitions.

Ce champignon mortel affecte principalement des patients dont le système immunitaire est affaibli et ceux qui subissent une chirurgie ou un traitement par intraveineuse, rapporte Radio-Canada. Les chances qu’une personne infectée en décède sont de 30 à 60%.

Des chercheurs étrangers soupçonnent que le réchauffement climatique puisse contribuer à sa propagation.

«Certains scientifiques pensent même que l'expansion de C. auris pourrait être liée à l'utilisation massive de fongicides en agriculture», a écrit le journaliste.

Le Journal a contacté les Centres intégré de santé et de services sociaux (CISSS) concernés.

Plus de détails à venir.