VIDÉO ET PHOTOS - Un trou d'un coup à 91 ans

Le golfeur amateur de 91 ans Gonzague Gallant a réalisé un trou d’un coup sur une distance d’environ 90 verges au club de golf Bellevue à Léry cet été. Dans la même journée, ce dernier a également prouvé qu’il n’y a pas d’âge pour se garder en forme, alors qu’il a marché les 18 trous, soit l’équivalent d’environ 10 km.

Le 19 juillet, c’est au 6e trou que M. Gallant a réussi cet exploit. Avec son fer d’approche, le Châteauguois a frappé sa balle, qui a fait deux bonds, puis a roulé dans le creux du drapeau de golf. 

«Quand j’ai réussi ce trou d’un coup, j’ai fait ma petite danse du twist. Mon ami Normand [Aubin], qui jouait avec moi, a appelé tout le monde qui était présent cette journée. J’ai reçu des félicitations d’un bord et de l’autre. Ça n’arrêtait pas», a raconté le nonagénaire dans une entrevue avec le Journal. 

«Pour célébrer cette victoire, j’ai pris une consommation avec d’autres golfeurs et je suis allé faire le tour des tables pour discuter avec le monde. C’était quelque chose pour moi», a-t-il ajouté. 

Diane Gagnon et André Chèvrefils, respectivement vice-présidente et président des Fans du Golf ont remis un trophée à Gonzague Gallant (au centre). (Photo gracieuseté)

Le club Fans du golf, dont il est membre depuis 7 ans, a souligné sa performance en lui remettant une médaille, ainsi qu’un trophée, deux semaines plus tard, a mentionné le président du groupe, André Chèvrefils. 

«Pendant la saison, trois personnes ont réussi un trou d’un coup, mais ils avaient dans les 60 ou 70 ans. Mais là, un homme de plus de 90 ans qui réussit cet exploit, c’est exceptionnel», a-t-il évoqué.

Marcher les 18 trous

Le club de golf Bellevue interdit l’utilisation des voiturettes lorsque le terrain est humide. (Photo : Le Soleil – Tristan Ouimet)

Ce jour-là, Gonzague Gallant a dû parcourir les 18 trous à pied, puisque les voiturettes ne pouvaient être utilisées sur le terrain gorgé d'eau par la pluie. 

Les trois premiers ont été les plus difficiles pour lui. Les autres étaient plus simples puisqu’il était motivé, a-t-il spécifié. M. Gallant a reconnu toutefois qu’il «tirait de la patte» pour les derniers et que la fatigue est embarquée. 

«Au début, je me disais que j’allais marcher jusqu’au 9e trou et arrêter par la suite. J’ai décidé de continuer. Quand tu aimes quelque chose dans la vie, fais l’effort», s’est-il exprimé. 

«Il contournait les trous d’eau et marchait dans du mou. À 60 ans, ça peut aller, mais à son âge, c’est quelque chose», a témoigné Normand Aubin.  

Briser l’isolement social

Gonzague Gallant a rejoint les Fans du golf, un organisme à but non lucratif qui a comme mission de briser l’isolement social chez les 50 ans et plus, en proposant des activités de socialisation, comme le golf ou les quilles. 

Avant de se rallier à cette organisation, le nonagénaire a avoué qu’il était «tout timide» et que c’était difficile de communiquer avec les autres. Aidant naturel, M. Gallant s’occupe présentement de sa femme, qui n’est plus en mesure de parler et qui commence à faire de l’Alzheimer, «24h sur 24», lorsqu’il ne fait pas d’activités, a-t-il énoncé. 

Chaque mercredi, il joue donc dans leur ligue de golf, qui existe depuis 4 ans, avec différentes personnes chaque semaine, dans le but «de fraterniser».

«Dans les activités, il n’y a aucune discrimination. Femmes, hommes, les plus jeunes ou les plus vieux, tout le monde joue ensemble. Le score n’a pas d’importance», a expliqué M. Chèvrefils.  

Pour Gonzague Gallant, le golf et les quilles ont été un «remède» dans sa vie «qui n’a pas toujours été facile». Il considère son trou d’un coup comme «un cadeau du Bon Dieu», pour souligner les défis qu’il a su remonter. 

«Au bowling et au golf, je peux dire toute sorte de petites niaiseries pour rire avec des personnes. Ça sort tout seul maintenant. Je me sens apprécié de tous», a-t-il conclu.