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Une Constantine lance des produits à faible impact environnemental

le mardi 15 juin 2021
Modifié à 18 h 20 min le 15 juin 2021
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Isabelle Bourbeau a créé Ecobela pendant la pandémie. (Photo gracieuseté)

Voilà quelque temps qu’Isabelle Bourbeau souhaitait lancer une entreprise qui propose des produits écologiques. Souffrant d’irritation de la peau, la résidente de Saint-Constant et métrologue de métier a décidé de créer son entreprise Ecobela et de vendre ses propres shampoings et gels douche à réhydrater faits d’ingrédients «naturels et certifiés».

À l’arrivée de la pandémie, la native de Brossard s’est lancée dans un processus afin de mettre au point un shampooing sain, doux et naturel.

«Je l’ai fait moi-même chez moi, raconte-t-elle. J’ai acheté les ingrédients et j’ai testé sur ma famille et des amis. J’ai fait plusieurs essais. Je dirais que mon produit est presque à point. Il me reste à déterminer quelles odeurs les gens aiment le plus.»

Les produits disponibles sur son site Web présentement n’ont pas des odeurs «extravagantes», dit la cofondatrice et ancienne propriétaire de Canyon Escalade à La Prairie. Il s’agit d’une gamme plus naturelle dédiée aux gens qui ont des problèmes de peau ou un cuir chevelu plus irrité.

«Par exemple, mon shampooing à réhydrater à la lavande est fait des huiles essentielles de lavande, de l’eau de lavande… C’est très naturel», exemplifie-t-elle.

Elle souhaite éventuellement offrir d’autres choix d’odeurs, qui conviendront davantage à «Monsieur Madame Tout-le-monde».

Compostable et recyclable

Isabelle Bourbeau est depuis longtemps préoccupée par son empreinte écologique. Dans son garde-manger, les produits locaux ont priorité. Elle fréquente souvent le Marché des Jardiniers à La Prairie et Le Cultivateur à Saint-Constant.

«J’essaie le plus possible de faire des choix écoresponsables, dit-elle. Si je prends la route et que j’ai besoin d’acheter quelque chose, je prends les produits les moins emballés.»

Il était donc prioritaire pour la femme de 45 ans d’offrir des produits écologiques. Elle y est parvenue. Ceux-ci sont livrés dans un sac de plastique compostable et une boîte de carton recyclable. L’épaisseur de cette dernière a été pensée de façon que les frais postaux soient les mêmes que pour une lettre.

Trace écologique

Avec ses produits, Isabelle Bourbeau invite la population à réduire sa trace écologique.

«Les gens ne sont pas dupes, ils veulent de plus en plus protéger leur environnement, soutient-elle. Ce n’est pas vrai que quelqu’un qui ne connait pas ça ne veut pas connaitre ça. Peut-être qu’elle aimerait prendre le virage écologique tranquillement. Même si c’est long, chaque petite action est importante et peut faire en sorte qu’on sera mieux.»

Les shampooings sont faits à 45% d’ingrédients canadien. Mme Bourbeau s’est d’ailleurs procuré certaines huiles dans une ferme québécoise. Elle affirme avoir fait «ses recherches» pour trouver les matières premières le plus près possible.

«J’aimerais leur montrer que s’ils changent juste un produit, ils font leur part, poursuit-elle. C’est un produit à réhydrater, donc ça ne change pas leur habitude. Ils vont se laver les cheveux de la même façon, mais le produit qu’ils vont acheter a été conçu pour avoir une trace écologique moindre.»

Ecobela souhaite bonifier sa gamme de produits et développer un revitalisant, notamment. Pour l’instant, elle vend des shampooings, des gels douches et des huiles hydratantes pour le corps. Ses produits se détaillent entre 12,75$ et 45$, du shampooing à la trousse complète. Mme Bourbeau a décidé de baisser les prix de ses produits afin qu’ils soient plus accessibles et d’inciter ses concitoyens à faire une bonne action. Ils sont vendus sur le site Web d’Ecobela ainsi qu’à la boutique Pro Écolo de Candiac.

L’ensemble des produits sont fabriqués dans un laboratoire aménagé chez Mme Bourbeau. Elle est présentement en négociation pour les faire produire dans un laboratoire de la Montérégie.

La marche à suivre

Une fois le produit reçu, il suffit de verser les granules dans un contenant, ajouter de l’eau tiède, mélanger et laisser reposer pendant deux heures, puis le tour est joué.

«Il n’y a que 10% du plastique qui est récupéré en ce moment, note-t-elle. Avec mon système, les gens peuvent prendre une bouteille de 500 ml qu’ils ont déjà à la maison, un pot Masson équipé d’une pompe ou acheter le kit de départ qui comprend la bouteille, et toujours la remplir en commandant un emballage avec les granules.»