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Une contravention pour avoir réparé une crevaison sur le bord de la route 132

le mercredi 04 mars 2020
Modifié à 13 h 12 min le 03 mars 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Le matin du 22 février, Jean-Pierre Bertaux et sa fille ont écopé d’une contravention pour avoir marché sur l’accotement de la route 132. Le citoyen de Longueuil s’était rendu sur le long de l’artère, à la hauteur de la sortie du pont Victoria, afin d’aider sa fille qui venait d’avoir une crevaison. M. Bertaux ne manque pas d’exprimer son mécontentement à l’égard de ces contraventions de 49$ que sa fille et lui-même ont reçu. «Ça n’a pas de bon sens! Je suis allé aider ma fille qui s’en allait travailler avec sa collègue!» proteste-t-il. Il raconte avoir reçu l’appel vers 7h30. La voiture de sa fille avait subi une crevaison et la jeune conductrice demandait à son père ce qu’elle devait faire. Il lui a alors affirmé qu’il allait lui porter assistance. Entre-temps, un bon Samaritain s’est arrêté et a tenté de l’aider. Malheureusement, il n’a pas bien installé le pneu de secours. À l’arrivée de M. Bertaux, un agent de Transport Québec était sur place. «Il me dit: "Vous n’avez pas le droit d’être ici. Si vous restez, je vais appeler la Sûreté du Québec". J’ai quand même posé le pneu de secours. Quand j’ai mis la dernière vis et enlevé le jack, la SQ arrivait. Le policier était vraiment fâché.» M. Bertaux comprend mal pourquoi il n’était pas autorisé à porter assistance à sa fille. «Pourquoi appeler un remorqueur quand tu sais comment réparer une crevaison?» demande-t-il. Sur les contraventions, M. Bertaux lit aussi que ce secteur est considéré comme une zone exclusive, où les remorqueurs sont prêts à intervenir rapidement pour dégager les véhicules en panne ou dans une fâcheuse position. «Très dangereux» Au ministère des Transports du Québec (MTQ), on souligne à quel point il n’est pas conseillé de sortir de la voiture en cas d’accident ou de pépin mécanique sur l’autoroute. «C’est super dangereux, exprime le porte-parole Gilles Payer. Même les véhicules des policiers ou des patrouilleurs de Transport Québec, qui ont des lumières clignotantes jaunes, se font accrocher par des voitures lorsqu’elles sont immobilisées sur l’accotement.» Lors d’une crevaison, le premier réflexe du conducteur devrait être de contacter le 911, qui pourra le diriger à la bonne ressource. «Ne faites pas ça vous-même sur l’autoroute», insiste-t-il. Les conseils sont similaires en cas d’accident. Un automobiliste témoin d’un accident peut s’arrêter sur l’accotement, mettre les feux d’urgence et appeler le 911. «Vous pouvez prendre une certaine liberté, mais c’est à vos risques et péril. Avec la loi du bon Samaritain, il peut y avoir une certaine indulgence, mais tout dépend de l’accident. Se mettre en danger n’est pas une solution.»