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Une micro-forêt voit le jour à Candiac

le lundi 20 juin 2022
Modifié à 8 h 33 min le 20 juin 2022
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Le concept de micro-forêt est populaire en Europe et en Asie, mais est assez récent au Québec, selon la Ville. (Photo: gracieuseté)

La Ville de Candiac a aménagé une micro-forêt au parc Haendel dans le cadre de son Plan d’adaptation aux changements climatiques adopté en janvier, qui demande la réalisation d’actions concrètes afin d’améliorer sa résilience aux changements climatiques.

La micro-forêt d’une superficie de 400 m2 est un projet pilote visant à «valider la faisabilité de ce type d’implantation afin de le reproduire dans des secteurs plus urbanisés de la Ville», a fait savoir la Municipalité. Il vise à améliorer la biodiversité et réduire les îlots de chaleur.

Selon la Ville, sa nouvelle réalisation écologique est composée de 1 235 végétaux diversifiés, soit 1 004 arbres et 231 arbustes.

«La diversité des espèces d’arbres dans cette micro-forêt offre une plus grande variance dans leurs capacités à offrir certains des services écosystémiques», a indiqué Safaa Choukairy, conseillère aux communications de Candiac.

Chaque essence dispose de ses propres caractéristiques et rend des services écosystémiques, a-t-elle enchaîné. Par exemple, «certaines espèces ont de meilleures capacités à purifier l’air, à filtrer les eaux de ruissellement ou sont plus résistantes aux pathogènes.»

«Une combinaison d’espèces bien réfléchie présentant des traits fonctionnels et morphologiques variés permet ainsi de tirer profit des forces de chacune de ces espèces au bénéfice de tous», a-t-elle ajouté.

La Ville a eu l'aide des organismes pour planter les arbres. (Photo: gracieuseté)

Le maire est ravi de cet ajout pour la Ville.

«Nous sommes fiers de concrétiser ce projet novateur qui s’inscrit dans la lignée des actions entreprises par la Ville dans le cadre de son engagement pour un Candiac plus résilient, a souligné le maire Normand Dyotte. Après avoir adopté la gestion différenciée de certains espaces verts, nous faisons progresser notre transition écologique à travers la création de notre première micro-forêt.»

La micro-forêt de Candiac fait partie des premières implantées au Québec et a été réalisée par Arbre-Évolution Coop, selon la Ville. Elle a été développée par le botaniste japonais Akira Miyawaki pour donner une «solution de verdissement visant à créer des forêts diversifiées, denses et résilientes sur de petites superficies en milieu urbain».

La Municipalité ajoute que cette méthode offre plusieurs bénéfices tels que la purification de l’air, la captation du carbone et des eaux pluviales, la création d’îlots de fraîcheur et des refuges pour la biodiversité.

La variété des espèces d’arbres plantés favorise la croissance rapide de ces derniers et permet une meilleure résilience face aux perturbations et aux conséquences des changements climatiques, selon la Ville.

Les essences qu’on y trouve sont le pin rouge, le chêne bicolore, le chêne à gros fruits, le chêne rouge, l’épinette blanche, l’épinette noire, le sapin baumier, l’érable à sucre, l’érable rouge, le bouleau blanc, le chêne blanc, le noyer noir, le mélèze laricin, le caryer cordiforme, le cerisier de Pennsylvanie, le cerisier de Virginie, le sorbier d’Amérique, l’aronie noire, le sorbier du Canada, la viorne trilobée, le sorbier du Canada et l’amélanchier à feuilles d’aulne.

Appui

Candiac indique que ce projet a pu être réalisé grâce au soutien du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation et du ministère de la Sécurité publique dans le cadre du Programme de soutien à l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques. Ce dernier répond aux objectifs du Programme de Reboisement social d’Arbre-Évolution Coop. Deux partenaires de ce dernier, Charles River Lab et Terre Sans Frontières, ont également contribué au projet.

«Il y a beaucoup à faire dans nos communautés et c’est important pour nous et nos employés d’être au rendez-vous pour appuyer les projets», explique Hélène Simard, superviseure en immunologie pour Charles River Lab à Saint-Constant, qui a mobilisé 25 employés pour la plantation.

Du côté de Terre Sans Frontière, basée à La Praire, plus de 30 personnes se sont déplacées.

«Non seulement nous réduisons notre empreinte écologique, mais en plus nous en profitons pour faire une superbe activité de team-building», se réjouit Sophie Daris, chef des programmes Amérique latine et Caraïbes.