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Une montgolfière se pose à Saint-Philippe

le jeudi 15 août 2019
Modifié à 15 h 01 min le 15 août 2019
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Claude Brosseau et sa conjointe Martine Labelle ont vécu une immersion complète dans le monde des montgolfières, mardi (le 13 août). Après avoir vu des ballons s’envoler à Saint-Jean-sur-Richelieu, ils ont assisté à un atterrissage sur la montée Saint-Claude alors qu’ils rentraient à la maison peu après 19h! «On ne l’a pas entendue, raconte-t-il. On circulait vers Saint-Philippe quand la montgolfière a atterri directement devant nous sur la route! Sur le coup, on croyait que le pilote était en difficulté, mais il s’est posé en douceur.» Joint à son tour, le pilote de la montgolfière La rose des vents a expliqué sa manœuvre. «Généralement, on cherche les champs avec du foin coupé pour atterrir ou du gazon afin de ne pas abîmer les cultures, mais dans votre secteur, il n’y a que des cultures de maïs, de soya et de blé, a dit Éric Tougas, qui compte presque 30 ans d’expérience. Quand on a croisé cette route absente de fils électriques et de poteaux, on s’est dit que c’était un bon endroit pour atterrir.»
«La direction du vent était vers l’est, c’est pourquoi on a été poussé dans votre région.» -Éric Tougas, pilote de montgolfière
Chef de division à la Régie d’incendie de Saint-Constant–Sainte-Catherine, M. Brosseau a immédiatement eu le réflexe de barrer la route avec son véhicule. L’équipe de poursuite de la montgolfière La rose des vents est ensuite arrivée, en compagnie d’amis et d’amateurs qui suivent les montgolfières pour le plaisir. M. Tougas a invité les gens à retenir la nacelle, puis à attraper le parachute et à le dégonfler délicatement pour ne pas l’abîmer. «Il était super bon avec les enfants, raconte M. Brosseau. Il les a même invités à s’asseoir sur la toile pour qu’ils aident à enlever l’air. Il fallait cependant ne pas piler dessus et faire attention pour ne pas la percer avec la gravelle.» [caption id="attachment_69887" align="alignleft" width="444"] Une vingtaine de bénévoles, dont des enfants, ont prêté main-forte afin de dégonfler le ballon.[/caption] «On est conscient que c’est une grosse bébelle qui attire les regards, a confié à son tour le pilote. Les enfants ont toujours des étoiles dans les yeux en nous voyant. Si on peut partager notre plaisir en les faisant participer, on n’hésite pas.» En l’espace d’une demi-heure, tout l’équipement était rangé dans une remorque; la nacelle, les brûleurs et le parachute plié. Néanmoins, M. Brosseau et Mme Labelle se souviendront longtemps de cet événement. «Quelle belle expérience», a laissé tombé M. Brosseau. Selon lui, un autre ballon de l’International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu aurait aussi atterri dans un secteur agricole à Saint-Philippe le même soir, elle aussi poussée par les vents dans cette direction.