Sports

Une Olympienne raconte son parcours à des élèves

le mercredi 05 décembre 2018
Modifié à 14 h 17 min le 05 décembre 2018
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Élevée par un père violent et marquée par la mort non résolue de sa sœur, Guylaine Dumont a appris à canaliser sa colère par le sport qui est devenu au fil des ans «sa bouée de sauvetage».   L’ex-joueuse de volleyball de plage a témoigné de son parcours tumultueux vers l’élite de son sport, lors d’une conférence à l’école secondaire des Timoniers à Sainte-Catherine, le vendredi 30 novembre. Reconnue par le programme des Ambassadeurs de l’esprit sportif, l’athlète de 51 ans a rencontré les élèves afin de leur rappeler l’importance de faire de l’activité physique, mais aussi de ne pas négliger leur force mentale. «Quand j’avais votre âge, j’avais une très mauvaise attitude. Je ne voyais rien de positif dans ma vie. J’ai travaillé sur moi-même», a-t-elle mentionné. La disparition de sa sœur, qui baignait entre autres dans le milieu de la drogue, a fait naître en elle une grande détresse alors qu’elle avait 16 ans. «Nous avions fait un pacte. Si elle fuguait, elle devait m’appeler pour me dire qu’elle était correcte. Mais elle ne l’a pas fait. Je savais que quelque chose de grave était arrivé», a-t-elle raconté, devant un public attentif. Le corps de sa sœur Nathalie a été retrouvé neuf ans plus tard. À ce jour, sa mort n’a pas été résolue. C’est aussi durant cette période que l’adolescente a été initiée au volleyball à l’école secondaire. «J’ai constaté que le sport me permettait d’être une personne plus équilibrée», a-t-elle confié. Jeux olympiques Sa persévérance l’a menée aux Jeux olympiques à Athènes en 2004. Aux côtés de sa coéquipière de 14 ans sa cadette, Annie Martin, la volleyeuse originaire de Québec a terminé au 5e rang après avoir perdu en quart de finale. «Ce résultat représente pour moi beaucoup de fierté et, surtout, le dépassement de soi, a-t-elle affirmé, après avoir présenté aux élèves des images de son parcours aux Jeux olympiques. Nous avons joué dans un esprit très positif, pour le plaisir.» Moins imposantes physiquement que leurs adversaires, les deux partenaires ont misé sur leur force mentale, a raconté Guylaine Dumont. Elle entraîne désormais l’équipe de volleyball du Cégep Garneau à Québec, tandis qu’Annie Martin est à la tête la formation de l’Université de Sherbrooke.
«Il y a des moments où on a moins envie de s’entraîner, mais on doit s’accrocher à notre rêve, à ce qui nous motive.» -Guylaine Dumont, ex-Olympienne
Pour contrer l’intimidation dans le sport Guylaine Dumont est la cofondatrice de l’organisme Sport’Aide, qui soutient les jeunes et leurs proches témoins de violence, d’abus et d’intimidation dans le milieu sportif au Québec. Les personnes qui désirent recevoir de l’aide peuvent téléphoner à la ligne d’appel au 1 833 211-2433.

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