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Une saison estivale en dents de scie pour le tourisme local

le jeudi 20 août 2020
Modifié à 17 h 23 min le 20 août 2020
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Même si l’achalandage a généralement été au rendez-vous cet été, les pertes essuyées par la COVID-19 sont non négligeables, rapportent les responsables des attractions touristiques locales interrogées par Gravité Média. Le RécréoParc à Sainte-Catherine a constaté une augmentation du nombre de visiteurs à sa plage, à son camping et dans sa zone nautique. Selon le directeur général du parc, le premier est dû à l’ajout d’une nouvelle terrasse, alors que le deuxième s’explique par les déplacements limités des citoyens du secteur. «La clientèle est restée dans la région et n’a pas voyagé à l’extérieur», résume Dominic Guinta pour justifier la présence de touristes locaux au camping. Quant à la zone nautique où il est permis de pêcher et de naviguer, sa popularité vient du fait que «nos passes d’accès sont deux fois moins dispendieuses qu’à Montréal pour bénéficier de la descente de bateau dans le fleuve», ajoute-t-il. Bien qu’il s’en réjouisse, le directeur général confie que le RécréoParc «a eu beaucoup de mal à se relever de la perte de revenus importants» due à la pandémie. En temps normal, le pavillon d’accueil aurait été réservé pour des mariages et des événements privés, tandis que les camps de jour auraient visité le parc et la plage. «Les grands rassemblements, la crainte d’une deuxième vague, la distanciation physique difficile à faire respecter et les enjeux de transport scolaire pour les enfants» se sont avérés des enjeux difficilement surmontables cet été pour le RécréoParc, fait valoir M. Guinta. Île Saint-Bernard Les visiteurs ont aussi été nombreux à pique-niquer à l’île Saint-Bernard à Châteauguay ou à marcher dans les sentiers du refuge faunique Marguerite-D’Youville. À preuve, Héritage Saint-Bernard a enregistré un plus grand nombre de randonneurs en juin et juillet cette année que lors de la même période en 2019. «Nous avons une très belle saison touristique, malgré le contexte et l’annulation de diverses activités et événements écotouristiques», affirme Marie-Hélène Dorais, coordonnatrice aux communications. «Sans étude exhaustive, nous avons remarqué que les visiteurs en étaient souvent à leur première visite, spécialement les fins de semaine, ajoute celle qui a aussi constaté que les randonneurs réguliers ont pris l’habitude de venir en semaine. Ils ont compris que c’était un peu plus tranquille que les week-ends!» Exporail Le portrait est moins rose du côté d’Exporail, musée ferroviaire canadien à Saint-Constant, où la fréquentation «est en net recul, précise Bruno Cordellier, responsable des communications. En moyenne, notre achalandage est trois à quatre fois inférieur à celui de l’année dernière, selon les journées.» L’institution muséale en est à découper ses réservations, afin d’en connaître la provenance.