Sports

Une triathlonienne de La Prairie suit les traces de son père

le vendredi 14 janvier 2022
Modifié à 16 h 30 min le 14 janvier 2022
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

La distance d’une course sprint de triathlon, la spécialité de Maïra Carreau, est de 750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course. (Photo: Gracieuseté Gophrette)

Maïra Carreau a eu la piqûre du triathlon à 6 ans, lorsqu’elle a vu son père participer à des compétitions. Douze ans plus tard, ce fut au tour de la Laprairienne de disputer sa première saison, marquée par des résultats prometteurs à l’international.

L’athlète de 18 ans a commencé à pratiquer la discipline plus sérieusement en 2021, en participant à des courses «sprint», qui se déroulent de plus courtes distances. Elle s’était d’abord initiée à ce sport étape par étape.

«J’ai commencé par faire de la natation pendant 10 ans avec le club Samak du Complexe aquatique de Brossard, souligne-t-elle. J’ai participé à plusieurs Championnats de l’est et Championnats canadiens.»

Entre-temps, elle a suivi son frère au vélo de course. Elle aimait l’adrénaline et voulait l’accompagner lors de ses sorties, fait-elle savoir. Toutefois, son intérêt d’apprivoiser un jour le triathlon était toujours présent.

«À l’été 2016, je me suis donné comme objectif de représenter la Rive-Sud en triathlon aux Jeux du Québec à 13 ans, indique celle qui y est parvenue, se classant dans le top 10 de sa discipline. Ce n’était pas facile, puisque je devais me mesurer à des filles de 14 et 15 ans.»

Puis, elle a été contactée par l’entraîneur provincial de Triathlon Canada pour savoir si elle avait l’intention de pratiquer ce sport à temps plein. Elle a préféré ne pas s’engager dans ce sens, étant déjà occupée avec la natation et le vélo.

(Photo: Gracieuseté Gophrette)

À sa dernière année au secondaire en 2019, elle a pourtant dû faire un choix entre les multiples activités sportives qu’elle pratiquait pour ses concentrer aussi ses études. C’est à ce moment que l’étudiante du Collège Édouard-Montpetit à Longueuil a finalement décidé de combiner ses passions et de se tourner vers le triathlon pour de bon.

Entraînements

La Laprairienne évolue avec le Club de triathlon Hippocampe à Saint-Hubert. Elle doit alterner les entraînements selon les étapes à parcourir.

«Je m’entraîne six jours par semaine, et parfois deux fois par jour, soit l’équivalent de 15 à 20 heures», explique-t-elle.

Elle s’adonne à des exercices de musculation et développe des stratégies avec son entraîneur pour déterminer les meilleures façons d’attaquer l’épreuve à venir.

«Puisqu’il s’agit de trois sports qui se suivent l’un après l’autre, il est important d’effectuer des transitions optimales, décrit la triathlonienne. Par exemple, c’est important de débarquer en premier du vélo pour ne pas être en arrière de tes adversaires et d’être le plus en avant possible lorsqu’on sort de l’eau pour être dans une position avantageuse.»

Elle indique également qu’il est possible de rouler dans le peloton avec d’autres membres de son club lors de la course à vélo.

(Photo: Arianne Bergeron)

Quant à sa future carrière dans le sport, l’athlète répond qu’elle est encore au stade de développement, mais qu’elle aimerait gagner de l’expérience à travers d’autres compétitions internationales. Elle est d’ailleurs en contact avec une équipe française de triathlon, puisqu’elle aimerait aller en Europe cet été pour participer à des épreuves dans ce pays.

Impact de la pandémie

Les restrictions sanitaires n’ont pas mis de bâtons dans les roues de Maïra Carreau, puisqu’elle a pu continuer à faire de la course et du vélo à l’extérieur. Cependant, elle n’avait plus accès à la piscine pour pratiquer la natation, ce qui l’a forcée à faire plus de musculation pour compenser le manque d’exercices dans l’eau, explique-t-elle.

Bilan de sa 1re saison

Au courant de sa première saison, Maïra Carreau a participé à des compétitions internationales. À sa première course, en Californie, elle a terminé au 3e rang. «Cette coupe était importante, indique-t-elle. Je devais me classer dans le top 12 pour me qualifier aux Championnats du monde juniors au Portugal en novembre, ce que j’ai réussi.» Pour une première expérience à ce niveau, elle est satisfaite d’avoir terminé à la 34e place sur 53. «Ça m’a donné un bon aperçu pour me préparer à l’édition prochaine qui se tiendra à Montréal les 25 et 26 juin», estime-t-elle.

De plus, elle a disputé en septembre la Coupe junior européenne en Espagne où elle a pris la 10e place. Par la suite, elle a pris part à la Coupe panaméricaine junior aux États-Unis où elle a atteint la 5e place. Elle a obtenu d’autres podiums au cours de l’année, notamment dans la Série grand prix de Triathlon Québec.