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Vers une plateforme de compostage en 2025

le jeudi 25 avril 2024
Modifié à 9 h 16 min le 26 avril 2024
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

(Photo : Archives)

La Régie intermunicipale de valorisation des matières organiques (RIVMO) envisage de lancer l’appel d’offres au tournant de la nouvelle année pour mettre sa plateforme en service l’an prochain.

Cette infrastructure desservira les municipalités des MRC de Beauharnois-Salaberry et du Roussillon et sera érigée  sur un ancien site d’enfouissement situé à Salaberry-de-Valleyfield. «On donne une deuxième vie à un terrain qui était voué à rien, a affirmé le maire de Salaberry-de-Valleyfield, et président de la RIVMO, Miguel Lemieux. Ce qui nous permet d’améliorer notre performance environnementale. On est chanceux d’avoir un site dédié pour ça. »

Le traitement des eaux est un élément capital dans la mise en forme d’une telle plateforme. Or, le site désigné est déjà drainé vers l’usine d’épuration. Ce qui permettra de récupérer le lixiviat, le liquide résiduel qui proviendra de la percolation de l'eau et, dans ce cas-ci, des déchets organiques.

L’évaluation doit être mise à jour, mais M. Lemieux a évalué entre 20 et 30 M$ le coût de mise en place de la plateforme. Une subvention de 10 M$ couvrira une partie du projet. Le reste de la facture est assumée au prorata de la population des MRC; 75 % par le Roussillon et 25 % par Beauharnois-Salaberry.

La construction arrive à point juge le président de la RIVMO. Parce que lorsque la pratique du compostage sera étendue à toutes les municipalités du Québec, il s’attend à ce que les coûts de construction explosent en raison de l’accroissement des besoins. 

45 0000 tonnes

La plateforme aura la capacité de traiter 45 000 tonnes de résidus organiques. Un chiffre qui excédera les besoins de la RIVMO. Si bien qu’elle pourrait monnayer ses services aux municipalités avoisinantes. «Quelques municipalités du Haut-Saint-Laurent nous ont approchés puisque chacune contrôle son compost, a expliqué le président de la RIVMO. C’est différent dans Vaudreuil-Soulanges où la compétence est gérée par la MRC. Mais on a déjà eu des discussions avec elle.»

Néanmoins, le conseiller Alain Laprade, de Coteau-du-Lac, a demandé à ce que sa municipalité ajoute une résolution d’intention envers la RIVMO lors de la séance publique du 9 avril. La mairesse Andrée Brosseau a toutefois rappelé que la MRC de Vaudreuil-Soulanges avait une volonté d’avoir éventuellement sa plateforme de compostage. 

Rappelons que Vaudreuil-Soulanges a annulé le processus d’achat des terrains prévus pour ce projet, dans le secteur de l’esker de Saint-Télesphore/Rivière-Beaudette.

Les avantages

Présentement, le contenu des bacs bruns est dirigé vers Lachute. La mise en place d’une plateforme dans le Sud-Ouest de la province fait beaucoup de sens, estime Miguel Lemieux. «On sera en mesure de réduire nos gaz à effet de serre (GES) juste en coupant de près de 95 % la distance parcourue, note-t-il. Il y aura par le fait même une économie sur le coût des transports.»