VIDÉO - François Legault annonce lui-même sa candidate dans Sanguinet

Si la candidate de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans Sanguinet avait à se décrire brièvement, Christine Fréchette utiliserait les mots suivants: «engagée, à l’écoute et entrepreneure».

Elle en a même rajouté une 4e pour souligner cette journée spéciale: électrisée.

C’est le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) et premier ministre du Québec, François Legault, qui l’a officiellement lui-même présentée aux militants réunis au Pavillon de la biodiversité à Saint-Constant, le 9 août, en début d’après-midi.

«J’ai toujours voulu avoir un bon bagage d’expertise avant de faire le saut en politique, et puis là, je pense que je suis rendue à cette étape-là, indique-t-elle. Le développement économique et territorial, ça me connaît, et puis j’ai l’ambition de mettre ça au profit des électeurs de Sanguinet.»

Christine Fréchette et François Legault (Photo: Le Reflet - Guillaume Gervais)

Mme Fréchette a expliqué qu’elle s’intéresse aux enjeux de société. Elle a déjà pris part au mouvement étudiant pendant sa jeunesse. Puis, elle s’est impliquée auprès des femmes pendant plus d’une décennie, notamment au Conseil du statut de la femme et à la Fédération des femmes du Québec.

Elle se décrit également comme une personne attentive.

«Parvenir à bien représenter ses citoyens, pour moi, ça passe par l’écoute. C’est la clé.»

-Christine Fréchette

Elle dit également qu’elle est une entrepreneure dans l’âme, puisqu’elle adore développer des projets, les mettre en œuvre et les réaliser avec un ensemble d’acteurs et partenaires.

Par le passé, Christine Fréchette a travaillé pour le Parti québécois, alors qu’elle était cheffe de cabinet adjointe de Jean-François Lisée sous le gouvernement de Pauline Marois. Quelle différence fait-elle entre M. Lisée et le premier ministre?

«D’abord M. Legault est nationaliste et il souhaite développer le Québec dans un cadre canadien. Je dirais que sa fibre économique est très forte et ça parait, soutient-elle. C’est également quelqu’un de pragmatique.»

Ses intentions

Christine Fréchette a été parachutée, comme sa prédécesseure Danielle McCann. Pour le premier ministre, ce n’est pas un enjeu.

«Sanguinet fait partie de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), fait partie du Grand Montréal et c’est important de le développer. La Montérégie est une région très importante et aussi grande que Montréal. Christine connaît bien les enjeux et est à l’écoute, comme Danielle a réussi à le faire», a-t-il justifié.

Christine Fréchette et Christian Dubé, député de La Prairie. (Photo: Le Reflet - Guillaume Gervais)

De son côté, la candidate assure qu’elle entend aller à la rencontre des électeurs pour se faire connaître et gagner leur appui.

«Je suis déjà à pied d’œuvre et ça va se poursuivre dès demain, assure Mme Fréchette. Je pense qu’il y a des défis de nature économique qui traversent le Grand Montréal, mais je veux bien saisir la fibre des gens de Sanguinet, la nature des enjeux, les défis qui se présentent à eux et les possibilités à explorer.»

Questionné à savoir si sa candidate est ministrable, le premier ministre a ri et répondu par l’affirmative, tout en ajoutant «comme beaucoup» de ses candidats.

«Pour le conseil des ministres, si les Québécois nous font confiance, je commencerai à penser à ça le 4 octobre.»

Si elle est élue, Christine Fréchette prévoit s’attaquer aux dossiers de la transformation de la route 132 en boulevard urbain.

«Le dossier a été inscrit au Plan québécois d’infrastructure (PQI), donc reconnu comme un projet d’importance pour la CAQ. Maintenant, il faut poursuivre le travail pour faire en sorte que cette transformation prenne racine.»

Les enjeux de nature économiques seront aussi dans sa mire, promet-elle, notamment en raison de la hausse de l’inflation.

«Il y a trop de gens qui doivent faire des choix difficiles entre l’épicerie et loyer. Donc, il faut faire en sorte de développer des mesures pour aider les Québécois à retrouver l’argent dans leur portefeuille», at-elle allégué.

Feuille de route

Christine Fréchette cumule plusieurs expériences: analyste politique, directrice adjointe de cabinet pour le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, directrice des relations externes et institutionnelles pour Montréal International, etc.

Elle détient une maîtrise en Relations internationales de l’Université Laval et un baccalauréat en administration des affaires de HEC Montréal. Elle a siégé sur plusieurs conseils d’administration comme la Société de développement Angus, le Conseil des relations internationales de Montréal et l’Observatoire québécois des inégalités.