Culture
post-format-video

VIDÉO - Limités physiquement, ils créent une œuvre pour l’anniversaire d’un organisme

le lundi 14 décembre 2020
Modifié à 10 h 40 min le 14 décembre 2020
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Les 40 bougies de l’Association des personnes handicapées de la Rive-Sud Ouest (APHRSO) ont été soufflées le 3 décembre lors du dévoilement d’une œuvre d’art réalisée par des gens limités physiquement. L’organisme situé à La Prairie a présenté le projet virtuellement sur sa chaîne YouTube à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées. L’œuvre s’inscrit dans le cadre d’un projet de médiation culturelle, explique la directrice de l’APHRSO, Nancy Côté, dans une vidéo où elle dévoile la création. Les deux bénévoles à l’origine de l’idée, Nicole Benjamin et Nathalie Migneault, précisent que l’objectif était de permettre une rencontre entre deux groupes, soit les artistes et la communauté. «Une médiation, c’est d’avoir une conversation. Au lieu de faire un document ou d’écrire quelque chose, on l’a mis en image en faisant une fresque», détaille Mme Migneault. Celle-ci soutient dans la vidéo que les participants sont «bourrés de talent et peuvent faire n’importe quoi. Il s’agit de les prendre par la main». Pour sa part, Mme Benjamin exprime que «les limites qu’ils ont, ce sont les limites que nous on se crée».
«C’est un projet que je n’oublierai jamais dans mon cœur.» -Maxime Labelle, participant
À l’image des actions de l’APHRSO Sous forme d’un casse-tête, l’œuvre illustre «non pas le comment, mais plutôt le pourquoi des actions», de l’organisme, indique Mme Côté. «À l’intérieur de chacune des pièces du casse-tête, on y voit différents secteurs d’activité où l’APHRSO s’est investie au cours des 40 dernières années», ajoute-t-elle. Par exemple, des personnes qui se déplacent de diverses manières, qui sont à l’école, au travail, qui pratiquent des activités sportives ou récréatives, et qui socialisent sont illustrées. «En fait, on y voit des personnes qui apportent leur contribution et qui participent aux activités de leur communauté. C’est ça l’essence même du travail qui est réalisé par l’APHRSO», souligne Mme Côté. Celle-ci soutient que l’organisme collabore avec des partenaires pour, une action à la fois, créer une société équitable, adaptée aux besoins de sa population, «et surtout, plus inclusive. Pour que les personnes qui présentent des limitations physiques puissent se réaliser pleinement et faire partie intégrante de leur communauté». Défi «Des fois, ce n’était pas facile quand il y avait plusieurs lignes et plusieurs couleurs», témoigne Mélanie Ayotte-Martin, l’une des artistes. Maxime Labelle, un autre participant, ajoute quant à lui que «ç’a été quand même dur de tout faire ça. C’était dur de tout peinturer ça. C’était dur avec toutes les couleurs et j’avais vraiment de la misère à la fin, mais on a réussi à passer par-dessus tout ça». L’entraide a été de mise pour accomplir le projet, renchérit Mme Ayotte-Martin. Participants au projet: -Geneviève Colpron -Annie Forest -Myriam Cyr -Karyane Descart -Pierre Julien -Jade Gagnon-Nahas -Karine Lévesque -Valérie Couture -Maxime Labelle -Karine Phaneuf -Catherine Migneault-Girard -Mélanie Ayotte-Martin