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VIDÉOS - La demande explose pour des véhicules récréatifs conçus à Delson

le jeudi 23 mars 2023
Modifié à 9 h 59 min le 23 mars 2023
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Maximilien Hayeck et Olivier Cinq-Mars ont présenté leur atelier dans le cadre d'une visite du Centre d’entreprenariat des Grandes-Seigneuries devant leur véhicule récréatif de Boréal Campeurs. (Photo: Le Reflet – Guillaume Gervais)

La pandémie a eu un effet bénéfique sur les opérations de Boréal Campeurs, une entreprise située à Delson. Olivier Cinq-Mars et Maximilien Hayeck ont constaté que le plein air est devenu un loisir plus attrayant chez les Québécois et que la popularité des véhicules récréatifs, dits campeurs, est en plein essor.

Les demandes affluaient tellement en 2020 que les copropriétaires ont dû refuser certains projets, jusqu’à 10 par semaine, raconte M. Cinq-Mars.

«Même encore aujourd’hui, j’en reçois beaucoup», explique-t-il.

Le Montréalais a démarré son entreprise il y a cinq ans après avoir fait un séjour au Portugal dans un véhicule du même genre. En regardant l’intérieur, l’ébéniste a su qu’il pourrait en créer un encore mieux.

De retour au Québec, il a complété sa formation en lancement d’entreprise au Centre d’entrepreneuriat des Grandes-Seigneuries, à La Prairie, en 2018. C’est d’ailleurs son temps passé sur la Rive-Sud qui l’a convaincu de s’établir dans le secteur.

L'intérieur d'un campeur en construction. (Le Reflet - Guillaume Gervais)

L'intérieur d'un campeur lorsqu'il est complété. (Le Reflet - Guillaume Gervais)

«Ça m’a donné un méga coup de pied dans le derrière, dit l’entrepreneur de 43 ans à la blague. [Le Centre] nous a encouragés et motivés à foncer. Ça nous a donné des bonnes bases sur l’entreprenariat.»

Avec son acolyte Maximilien Hayeck, qui détient des connaissances en électricité, M. Cinq-Mars voudrait étendre ses opérations et passer de 6 000 à 10 000 pi2.

«Mon travail, ce n’est pas juste de vendre des campeurs, mais aussi de faire l’éducation au monde, ajoute celui qui espère que Boréal Campeurs devienne la référence de l’industrie. En Europe, ils sont éduqués sur ce mode de vie-là. Tu peux remplir ton eau et vidanger dans toutes les stations-services.»

Conception

Le Montréalais indique qu’il réussit à modifier de deux à trois modèles par mois. Il utilise des systèmes d’ancrage pour avion afin de fixer le mobilier, ce qui facilite la conception. Le véhicule récréatif est alimenté par l’électricité via des panneaux solaires et une batterie au lithium.

La compagnie, qui emploie moins de 10 personnes, n’achète pas les véhicules, mais les reçoit plutôt afin de les transformer. Elle travaille majoritairement sur des modèles RAM ou Mercedes. De plus, elle utilise des matériaux ultralégers et durables pour l’ameublement, ce qui cause moins d’usure.

«Si on fait la comparaison entre une thermo moulée et les façades qu’on utilise, on est environ 54% plus léger de ce qui se fait normalement», explique Olivier Cinq-Mars.

Au final, le consommateur est gagnant, puisqu’il sauvera plus d’argent à long terme sur l’entretien, la mécanique, la consommation d’essence, etc., estime-t-il.

La plupart des commandes proviennent d’un concessionnaire Chrysler à Mont-Tremblant, qui les vend aux consommateurs à son tour. Boréal Campeurs reçoit parfois des commandes personnalisées, mais c’est moins fréquent, précise-t-il.

Les campeurs se détaillent à environ des centaines de milliers de dollars.

Mode de vie

Le «van life» est un mouvement qui a pris de l’ampleur pendant la pandémie. Puisque les passionnés d’expédition ne pouvaient plus voyager, beaucoup ont décidé d’explorer le Québec à bord d’un véhicule récréatif et d’y vivre carrément dedans.

Geneviève Cyr de la MRC de Roussillon, Maximilien Hayeck, Josianne Bélanger du Centre d'entreprenariat des Grandes-Seigneuries, Olivier Cinq-Mars, David Bergeron de la Chambre de commerce et d'intégration du Grand Roussillon et le conseiller municipal Jean-Michel Pépin de Delson.

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