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Fin de la garde 24/7 des pompiers : Candiac voulait renouveler

le vendredi 10 juillet 2020
Modifié à 16 h 59 min le 04 octobre 2021
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

La Ville de Candiac se défend après une vague de réactions sur les réseaux sociaux au sujet de la fin des pompiers en caserne à temps plein, le 1er juillet. Le maire, Normand Dyotte, indique qu’il aurait voulu que ce projet-pilote de trois mois se poursuive, mais que le refus de Delson de payer l’en a empêché.

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Ce dernier a voulu «remettre les pendules à l’heure». «On ne peut pas offrir le service à moitié, juste pour notre ville et pas pour la ville cliente. Donc, oui, ça nous a empêchés de continuer que Delson refuse», laisse-t-il savoir, notant que la ville voisine couvre 24% de la facture du Service d’incendie.

Ce n’est pas l’explication qu’a donné la Ville de Candiac au Journal dans un article publié le 30 juin. Elle avait plutôt justifié la fin de la garde des pompiers 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, par la diminution de cas liés à la pandémie. Le projet prévu initialement en octobre avait été devancé en avril pour assurer la sécurité des employés, disait-elle.

Le maire de Delson, Christian Ouellette, n’avait quant à lui pas caché que le projet-pilote représentait une hausse de 15% à 20% de la facture pour sa Vile et qu’avec les pertes financières évaluées entre 500 000$ et 600 000$ liées à la pandémie, il estimait que «ce n’était pas un bon timing» de le prolonger.

Alors que Candiac ne s’avançait pas sur les coûts engendrés par la mise en place d’un Service incendie 24/7 toute l’année, elle s’est ravisée en affirmant qu’ils s’élèveraient à un demi-million de dollars, «et non de 80 000$ à 100 000$, contrairement à ce que certaines personnes insinuent sur diverses pages Facebook», dit le maire.

Ces chiffres provenaient d’une évaluation du syndicat des pompiers. Rappelons que le projet-pilote de trois mois en a coûté 82 000$.

Négociations

M. Ouellette défendait le fait qu’il n'a pas fait pas partie des négociations pour le projet-pilote, étant un client du Service d’incendie. Le maire de Candiac confirme que lors des discussions entre le syndicat et la Ville, Delson «n’est pas présente à la table».

«Le syndicat des pompiers exprime le besoin d’avoir du personnel à temps plein depuis longtemps, reconnaît M. Dyotte. Mais nous, on fait des efforts pour trouver une solution régionale avec nos villes voisines afin que la couverture 24/7 soit assurée partout.»

M. Dyotte fait valoir qu’il souhaite un service d’incendie qui engloberait Candiac, Delson, Saint-Constant et Sainte-Catherine, depuis plusieurs années.

Schéma de couverture

En réponse à des reproches en termes de temps de réponse en l’absence de pompiers à temps plein au Service d’incendie Candiac-Delson, la Municipalité réitère qu'ils sont adéquats.

«Le schéma [de couverture] est régionalisé, ce qui veut dire notamment que la force de frappe et l’optimisation des ressources se font de façon intermunicipale, et ce, de jour comme de nuit. Une répartition entre plusieurs services de sécurité incendie est commune au Québec et se conforme à la Loi sur la sécurité incendie», dit-elle. Ainsi, elle considère que «les délais d’intervention et le nombre de pompiers en action étaient proprement respectés avant l’implantation du projet-pilote et ils continueront de l’être».