Sports

Les handballeuses 7es aux Jeux panaméricains : une victoire morale avant tout

le jeudi 01 août 2019
Modifié à 17 h 06 min le 31 juillet 2019
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

L’entraîneure de l’équipe canadienne de handball, Nathalie Brochu, est fière de la performance des siennes aux Jeux panaméricains disputés au Pérou, du 26 juillet au 11 août. Certes, elle aurait espéré mieux qu’une 7e place, mais elle croit qu’il était difficile pour les Canadiennes de faire mieux dans les circonstances. «C’est sûr qu’on aurait voulu un meilleur résultat, a avoué la Laprairienne en conversation sur Messenger avec Le Reflet. Avec des matchs de préparation avant la compétition, nous aurions pu finir 5es, voire mieux. On aurait pris de l’expérience, réduit le stress. Mais avec nos conditions, on a fait du mieux qu’on a pu. Je n’ai aucun regret!» Les handballeuses canadiennes ont remporté un seul match, soit celui contre l’équipe hôtesse, par la marque de 31-12. Ce match visait à départager la 7e de la 8e position. «C’était important de finir sur une bonne note, d’autant plus que nous avons joué devant une foule extrêmement bruyante, a-t-elle confié à l’agence Sportcom. L’ambiance était incroyable et vraiment le fun». Auparavant, les joueuses s’étaient inclinées contre Puerto Rico (23-9), le Brésil (41-12), Cuba (28-15) et la République dominicaine (24-23). Cette dernière défaite par un point a été crève-cœur pour elles. «Je suis très fière au final. Il faut remettre la compétition en contexte. Nous sommes des athlètes de calibre amateur qui jouaient contre des professionnelles», a-t-elle confié au Journal. À l’agence Sportcom, Mme Brochu a aussi précisé que «plusieurs jouent chez les pros en Europe et leurs fédérations ont des budgets très élevés. Le handball, c’est leur quotidien, tandis que nous, nous avons peu de moyens». Qui plus est, les Canadiennes ont perdu face à deux équipes – le Brésil et Cuba – qui sont montées sur le podium, respectivement sur la 1re et 3e marche. Quant aux handballeuses du pays, elles avaient obtenu leur place aux Jeux panaméricains in extremis et contre toute attente cet hiver.
«Nous qualifier était un exploit en soi.» -Nathalie Brochu, entraîneure [caption id="attachment_68782" align="alignleft" width="444"] Une joueuse canadienne de l'équipe de handball lance devant le but adverse.[/caption]
Espoir pour la relève Mme Brochu ne retire donc que du positif de cette expérience. «Nous sommes le 7e des 32 pays des Amériques où l’on joue au handball», a-t-elle fait remarquer à l’agence Sportcom. De plus, le Canada n’avait pas participé aux Jeux panaméricains en handball féminin depuis 12 ans. «Les jeunes handballeuses ont maintenant l’ambition de dire qu’un jour elles voudront elles aussi aller aux Jeux panaméricains. Les filles auront réussi à créer ça et il faut qu’elles en soient fières», a-t-elle aussi dit. Campagne de financement Responsables à 100% de leurs dépenses, les joueuses de l’équipe canadienne féminine de handball ont réussi à amasser environ 20 000$ pour sa participation à ces Jeux, soit le double de son objectif de financement. Les frais étaient évalués à 4000$ par joueuse. L’équipe comptait notamment dans ses rangs les Québécoises Vassilia Gagnon (Saint-Constant) et Myriam Zimmer (Candiac). [caption id="attachment_68781" align="alignleft" width="444"] L'équipe canadienne de handball féminin lors des cérémonies d'ouverture des Jeux panaméricains au Pérou. Dans le coeur, la gouverneure générale du Canada, Julie Payette, qui a autrefois pratiqué ce sport.[/caption]

Dernières nouvelles