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Parcs canins à La Prairie : «Ç’a été demandé», dit Donat Serres

le vendredi 18 septembre 2020
Modifié à 15 h 13 min le 18 septembre 2020
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Il n’est pas question de cesser la construction des parcs canins dans les secteurs du Grand Boisé et de La Clairière, à La Prairie, martèle la Ville. Ce, même si celle-ci a été mise en demeure par des résidents. Le maire Donat Serres est clair: les citoyens ont demandé ces parcs et la Ville a répondu à cette demande. Il y a moins de deux semaines, Le Reflet a demandé à la Ville de réagir au recours juridique citoyen. Le maire Donat Serres a toutefois tenu à s’exprimer sur le sujet. «On a continué d’aller de l’avant avec les parcs canins parce qu’on pense que c’est répondre à notre population», dit-il d’entrée de jeu. «De plus en plus, les gens acquièrent des chiens. La situation est difficile. Pour plusieurs, c’est un compagnon. C’est bon pour la collectivité», fait-il valoir. Les deux terrains, situés entre les rues Pierre-Falcon et Denise-Lemaistre ainsi que sur la rue Pierre-Gasnier, appartiennent à la Ville. Ces endroits ont été ciblés par le service d’urbanisme. «Il y a de moins en moins de terrains à La Prairie. Et ça dépend toujours de la capacité de payer. On ne va pas acheter un terrain à 1 M$ pour faire un parc à chiens», lance M. Serres. La Ville compte un parc canin, situé derrière le centre multifonctionnel Guy-Dupré. Milieu naturel Dans le cas du terrain situé entre les rues Pierre-Falcon et Denise-Lemaistre, Donat Serres assure que le milieu naturel sera conservé. «On ne coupe pas un arbre, dit-il. À côté, il y a un parc boisé. Dans ce parc, il y a une possibilité d’aménager des tables à pique-nique pour les jeunes. Les garderies pourront continuer d’y aller. On va même mettre un abreuvoir. C’est un passage piétonnier; on va mettre des bancs, on va l’aménager avec un écran végétal pour que ça se marie bien avec le voisinage.» Quant au terrain situé sur la rue Pierre-Gasnier, «derrière, c’est toute la rive de la rivière Saint-Jacques. C’est de toute beauté. Il y a de beaux grands arbres, ça se marie avec le milieu naturel et on est loin des résidences. On y va selon les règlements de la municipalité. On s’est appuyé sur les recommandations de Gatineau en 2005. Les Villes ont évolué depuis ce temps-là. Maintenant, on est en 2020 et c’est une nouvelle façon de le faire, à proximité des citoyens.» Porte-à-porte Les citoyens s’opposant à la construction des parcs canins dénoncent notamment le fait que le conseil municipal n’ait pas procédé à une consultation publique avant de prendre sa décision. M. Serres rappelle toutefois avoir fait du porte-à-porte en 2013 et 2017, ce qui, selon lui, consiste en une consultation. «Quand on fait du porte-à-porte, on prend le pouls de la situation, on est à l’écoute de nos citoyens», soutient-il. «Ça nous a été demandé, répète-t-il. Il y a beaucoup de gens qui ont des chiens dans ces secteurs-là.» Pas d’éclairage Le maire rappelle également qu’il n’y aura pas d’éclairage dans les deux parcs canins. «L’été, ce sera ouvert de 7h à 20h. En hiver, ce sera de 7h à 16h30. Ça va bien se marier avec la communauté. On va tout faire pour que ce soit sécuritaire», assure-t-il. À propos du départ de Denis Girard Questionné à ce sujet, Donat Serres associe la décision du conseiller à celle de construire un parc à chien dans son secteur. «J’ai fait du porte-à-porte avec lui, et il a revendiqué d’avoir un parc à chiens dans son secteur. Il a changé sa position en cours de route», dit il, mais la décision avait déjà été prise en séance d’études. Denis Girard avait expliqué sa décision par des «divergences d’opinion», ne commentant pas davantage.

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