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Peu de demandes pour des voyages dans le Sud, selon des agences locales

le mercredi 30 décembre 2020
Modifié à 20 h 52 min le 29 décembre 2020
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Directrice de l'agence Voyage Vasco à La Prairie, Julie Gauthier a essuyé des pertes d'achalandage de 98% pendant le temps des Fêtes en comparaison à 2019. Moins d'une trentaine de passagers ont réservé une place pour un séjour à l'extérieur du pays entre les 18 et 30 décembre, a-t-elle partagé au Reflet.  À lire aussi: Possibilité de dépistage obligatoire pour les voyageurs À tort, des personnes intéressées à voyager dans le Sud croient que les prix sont plus bas, alors que ceux-ci demeurent dans la norme, explique-t-elle au Journal. En contrepartie, l'offre de destination est réduite. Une semaine avant les Fêtes, seuls le Mexique, Punta Cana en République dominicaine et Cuba pouvaient accueillir des visiteurs, tandis qu'aucune croisière n'est pas accessible.
«La pandémie, c'est six mois de travail annulés pour gérer des frustrations et ne rien avoir en bout de ligne.» - Julie Gauthier
«Par exemple, tous les vols avec la compagnie Sunwing en partance de Montréal font des arrêts à Toronto, car il n'y a pas suffisamment de voyageurs à l'aéroport de Montréal pour remplir un avion», souligne Mme Gauthier. Cette dernière relate que les voyageurs cherchent essentiellement à s'informer sur les mesures sanitaires dans les airs, puis sur terre, à l'hôtel notamment. Ils souhaitent aussi être au courant des règles d'isolement et de quarantaine en vue de leur retour. «Le confinement à la maison est très important. Ils doivent le faire, martèle-t-elle à ses clients. Les gens voyagent en connaissance de cause. Ils savent qu'ils doivent rester à la maison pendant 14 jours.» Année difficile Depuis mars, Mme Gauthier a été plus occupée à rapatrier et dédommager des vacanciers qu'à en envoyer à l'extérieur du pays. «Je vais devoir rembourser plus de dettes à l'issue de cette crise qu'à l'ouverture de mon agence, confie celle qui a songé à la retraite du milieu. Heureusement, j'ai eu le contrat de ramener des citoyens coincés à l'étranger avec la collaboration du bureau d'Alain Therrien. Je travaillais pendant trois plages horaire différentes par jour, selon l'endroit où ils se trouvaient.» Celle qui dit avoir vécu des montagnes russes d'émotions «comme la plupart des entrepreneurs», estime que les agences de voyages se trouvent dans une zone grise, puisqu'elles ne sont pas des commerces à proprement dit. En termes d'aide financière, ce flou a des répercussions, dit-elle. «Assez tranquille» Le Club voyages Raymonde Potvin à Sainte-Catherine et à Châteauguay n'a pas non plus fait face à une vague d'appels, à la suite de l'annonce du gouvernement d'interdire les rassemblements pendant le temps des Fêtes. «Les clients s'informent, mais peu manifestent de l'engouement pour partir dans le Sud, fait savoir le propriétaire Jean Baraby. Nous nous occupons plutôt de dossiers concernant des clients qui avaient déjà réservé.» Il ajoute que le volume de réservations «n'est certainement pas celui de l'année passée». Néanmoins, la vaccination est la lumière au bout du tunnel et les gens seront prêts à partir dès que ce sera permis, fait savoir M. Baraby.