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Locweld, leader nord-américain de la fabrication de pylônes

le jeudi 02 décembre 2021
Modifié à 15 h 22 min le 02 décembre 2021
Par Lilian Largier

redactionrf@gravitemedia.com

Locweld déménage en 1969 à la Ville de Candiac. (Photo gracieuseté)

La compagnie de Candiac est un fleuron québécois. Celle qui fête ses 75 ans a contribué à de nombreux projets dans le domaine de l’électricité, avec un total 100 000 tours en acier fabriquées et 32 000 kilomètres de lignes de transmission électrique aménagées au Canada et aux États-Unis.

C’est en 1947, au centre-ville de Montréal, que la Locweld and Forged Products Limited est fondée par Morris Fast. Elle fabrique à ses débuts des cadres en acier pour les portes et fenêtres. En 1954, de forts besoins apparaissent dans le domaine des infrastructures électriques. Locweld saisit l’opportunité et débute sa manufacture de pylônes en acier. C’est en 1969 que l’usine déménage à Candiac.

Locweld emploie aujourd’hui 163 personnes. Sa clientèle est constituée de compagnies d’utilité publique en électricité canadienne et sur la côte Est des États-Unis. Si l’entreprise fabrique les structures en acier et peut les dessiner pour certains clients, celles-ci sont érigées par des contractants.

«Nous avons pris un tournant dans la fabrication des pylônes à treillis qui est notre spécialité, même si nous fabriquons aussi des poteaux tubulaires en acier et des structures de sous-stations», précise Pierre Lavoie, président et chef de la direction financière.

Locweld a été fondée en 1947 dans le centre-ville de Montréal, par Morris Fast. La société opérait au début sous le nom de Locweld and Forged Products Limited. (Photo gracieuseté)

Un leader nord-américain

Dans toute l’Amérique du Nord, les trois principaux fabricants sont québécois et Locweld en est le plus gros joueur.

«Aux États-Unis les usines sont beaucoup plus petites. Si les trois plus grosses firmes du secteur sont d’ici, c’est en grande partie parce que Hydro-Québec s’approvisionne au Québec et investit beaucoup dans les infrastructures du réseau électrique», explique M. Lavoie.

Pour anticiper les prochains défis, Locweld s’est associée à une entreprise américaine pour offrir une plus grande capacité de fabrication, en plus de moderniser ses équipements. Dans l’usine, une culture d’amélioration continue a été mise en place sur le modèle de la culture Lean de Toyota, approche basée sur l’élimination des gaspillages et qui place clients et employés au cœur de ses priorités.

Un tournant vert

Locweld est de son temps.

«Nous contribuons à de nouveaux projets avec de l’hydroélectricité, panneaux solaires et fermes d’éoliennes, qui ont un impact sur l’environnement, déclare M. Lavoie. Chez nos clients, nous ressentons un tournant vert, vers la production d’électricité renouvelable.»

«De nombreux investissements verts venant du gouvernement s’alignent dans cette direction aux États-Unis», complète Deanne Cyr, vice-présidente ventes et estimation.

L’usine se modernise, car Locweld veut aussi donner l’exemple dans son processus d’achat avec des équipements consommant moins d’électricité et plus polyvalents pour en réduire le nombre.

«Nous avons un regard porté vers l’avenir. Il faut impliquer nos clients et nos employés dans cette vision», indique M. Lavoie.

Locweld compte des employés fidèles, qui demeurent parfois à l’emploi toute leur carrière, mais l’entreprise devra à l’avenir recruter du personnel pour ne pas freiner ses activités.

«Un article du journal Le Reflet portait sur un de nos employés pour ses 50 ans de service, et nous en avons plusieurs dans ce cas. Mais la pénurie de main-d’œuvre dans l’industrie sera un de nos prochains défis», ajoute Mme Cyr.

«Nous avons aujourd’hui un sentiment de fierté. Soixante-quinze ans en affaires dans le monde d’aujourd’hui, c’est un exploit, partagé avec tous nos employés.»

-Pierre Lavoie, président et chef de la direction financière

Les dirigeants de Locweld. Pierre Lavoie (président), Terry Gilliland (chef des opérations), Deanne Cyr (vice-présidente ventes et estimation) et Maurice Brunet (vice-président ingénierie et gestion de projets). (Photo gracieuseté)

75 ans de grands projets et défis

1998: une tempête de verglas historique. Un total de 1500 pylônes sont endommagés. Locweld travaille 24 heures sur 24 pendant des semaines pour rétablir le courant dans 1,4 million de foyers.

La grande tempête de verglas de 1998 cause une destruction massive, jamais vue auparavant, de l'infrastructure électrique du Québec, avec plus de 1500 pylônes endommagés. Pendant des semaines, Locweld travaille 24 heures sur 24 pour aider Hydro-Québec à rétablir le courant dans 1,4 million de foyers. (Photo: Gracieuseté - Hydro-Québec)

2003: son premier projet à grande échelle aux États-Unis, soit produire 13 000 tonnes de pylônes d’acier pour une ligne de 765 kilowatts (kW).

2007: fabrication de pylônes en treillis les plus hauts aux États-Unis – de 448 à 478 pieds - pour permettre d’enjamber le détroit de Tacoma dans le cadre du projet Tacoma River Crossing.

2015: fabrication des plus hauts poteaux jamais construits au Canada à 252 pieds avec un diamètre de 13 pieds pour le projet du pont Champlain.

2021-2022: projet en cours de la ligne Micoua-Saguenay, soit 537 pylônes, sur 262 kilomètres et 20 000 tonnes d’acier utilisées pour une ligne de 735kV.

Le projet majeur actuel de la ligne Micoua-Saguenay 2021-2022 pour Hydro-Québec comprend la fabrication de 537 pylônes couvrant 262 kilomètres, pour un total 20 000 tonnes d'acier, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. (Photo gracieuseté)