Culture

Alexandra Jacques, peintre, sculpteure et artisane

le mardi 15 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 15 septembre 2015
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Alexandra Jacques a bien l’intention de faire sa place dans le monde de la création. Celle qui termine ses études collégiales en arts plastiques au cégep du Vieux-Montréal souhaite, notamment, ouvrir un café où la bonne chère et les belles œuvres se côtoieraient.

«J’ai toujours aimé les arts plastiques depuis ma jeunesse, mais c’est au collège Durocher Saint-Lambert, en secondaire II, que j’ai eu le coup de foudre. Je suivais des cours de peinture après mes heures de classe. C’est également à ce moment que j’ai compris que mon style était plutôt expressionniste que réaliste», raconte-t-elle.

Pour Alexandra Jacques, chaque œuvre doit susciter une émotion chez le public.

«Je veux que les gens réagissent en regardant mes tableaux. Toutes mes toiles ont une histoire, qu’elle soit politique, sociologique, ou autre. Elles possèdent un message», souligne-t-elle.

À ce propos, elle mentionne qu’elle puise son inspiration dans l’actualité. En guise d’exemple, elle cite les manifestations étudiantes du printemps qui ont guidé son pinceau.

«La lecture de livres de science-fiction sert aussi mon œuvre, particulièrement avec des auteurs tels qu'Isaac Asimov, Dan Simmons ou Aldous Huxley. Mes parents, qui sont de grands amateurs de science-fiction, m’ont donné le goût de cette littérature», confie la peintre.

En fait, nombreux sont les sujets qui l’intéressent. Celle-ci refuse de se laisser catégoriser dans un style unique.

«J’aime aussi dessiner la femme nue dans des situations de tristesse. Le corps de la femme est fait de courbes très douces. Mon but est alors de durcir ces courbes. Pour moi, c’est un exploit que d’y parvenir», affirme-t-elle.

Autre médium

La Candiacoise n’hésite pas à expérimenter lorsqu’elle peint. Si elle travaille la plupart du temps en employant l’acrylique comme médium, elle a parfois substitué celui-ci par de l'alcool.

«J’ai fait une toile grand format avec du vin, mais c’est difficile à travailler. Le vin vire au vinaigre et la couleur change. Il passe du rouge au bleu ou encore au mauve avec le temps, selon les types de vin. J'ai fait aussi une autre toile avec du café et de la cendre», explique celle qui a une quarantaine de toiles à son actif.

Alexandra Jacques peut aussi délaisser la toile comme support pour se tourner vers le bois.

Forme

Outre les toiles, Alexandra Jacques s’adonne aussi à la production de sculptures. Des réalisations où la beauté et l’utilité se combinent.

«Le beau, c’est important, mais si l’on peut utiliser l’objet, cela attire davantage les gens. Je songe à faire des toiles ayant une certaine transparence afin d’y ajouter des lumières. L’artisanat m’attire aussi», poursuit l’artiste qui s’adonne également à l’aquarelle.  

«Je me définis comme une peintre, sculpteure et artisane», mentionne-t-elle.

Consciente qu’il est difficile de vivre de son art, l’étudiante a l’intention de se tourner vers le graphisme tout en poursuivant son œuvre.

Quelques-unes des toiles sont en montre au commerce William J. Walter à Candiac. Elle exposera aussi en compagnie de ses collègues du cégep du Vieux-Montréal en décembre.

On peut visiter la page Facebook de l’artiste à alexandrajacquesartiste.

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