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Avenir du golf: Candiac demande au gouvernement d’être mieux outillée

le jeudi 25 février 2021
Modifié à 14 h 14 min le 24 février 2021
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Le maire de Candiac Normand Dyotte joint sa voix à celle des maires de Mascouche et Terrebonne en demandant au gouvernement du Québec des outils supplémentaires afin de permettre aux municipalités de «mieux encadrer et revaloriser les espaces verts» comme celui du terrain de golf. À lire aussi: Golf de Candiac: la Ville passe à l'étape d'informer C'est le temps de s'inscrire à la séance d'information de la Ville Les comités de travail de Groupe Maison Candiac sont formés Tous trois aux prises avec des enjeux similaires en lien avec l’avenir d’un terrain de golf localisé sur leur territoire, ils font notamment valoir que les indemnités payables au propriétaire pour ces espaces verts, fixées en vertu de la loi, sont «nettement supérieures à la valeur marchande de ces terrains, dont certains sont situés au cœur de milieux urbains. Cet élément restreint les différentes options qui s’offrent aux villes, tant en matière d’acquisition que de conservation.» Normand Dyotte, Guillaume Tremblay et Marc-André Plante souhaitent que la Loi sur l’expropriation soit réformée à brève échéance «pour que le calcul des indemnités versées aux propriétaires soit basé sur la juste valeur marchande, afin d’assurer une prévisibilité budgétaire pour la partie expropriante». «Que ce soit en modifiant le cadre réglementaire actuel, par exemple en apportant des modifications à la Loi sur l’expropriation, ou en reconnaissant davantage le potentiel écologique de ces espaces verts par le biais de programmes de subvention, il faut doter les municipalités d’outils supplémentaires permettant aux décideurs de faire les interventions nécessaires, en fonction des réalités qui sont propres à chacune des villes», soutient le maire de Candiac, Normand Dyotte, par voie de communiqué. Appui de Québec demandé La moitié des terrains de la région métropolitaine étant situés en périmètre urbain, les Villes font face à différents enjeux, dit-on, notamment en matière d’environnement et d’impacts sur les populations riveraines. Les trois maires soutiennent qu’un terrain de golf doit être considéré dans une perspective de développement durable. Le maire de Terrebonne, Marc-André Plante, avance que l’UMQ et la Communauté métropolitaine de Montréal entendent déjà supporter leurs démarches. Les maires demandent d’ailleurs à rencontrer la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest. Les clubs de golf Les 65 clubs de golf du Grand Montréal occupent 5 677 hectares, soit 1,5 % de la superficie du territoire. Depuis 2010, 12 d’entre eux ont cessé leurs opérations. Cela représente une diminution de 573 hectares, soit l’équivalent de trois fois la superficie du parc du Mont-Royal, soutient-on. Ces fermetures soulèvent des questions en lien avec l’usage subséquent de ceux-ci, notamment en ce qui a trait au développement immobilier et à la mise en valeur d’espaces naturels, mentionnent les maires. «Bien plus qu’un lieu de loisir, les terrains de golf comprennent des espaces boisés, des étangs et des milieux humides, qui en font des lieux à haut potentiel, particulièrement en secteur urbain», font-ils valoir. «Les municipalités doivent avoir les moyens de réaliser des interventions sur ces terrains afin de répondre aux objectifs que s’est donnés la région métropolitaine en matière de développement urbain durable, de remise en état de milieux naturels et de reboisement. La requalification de terrains de golf en espaces verts peut très certainement contribuer à doter la région métropolitaine de 30 % de couvert forestier, comme souhaité», affirme pour sa part le maire de Mascouche, Guillaume Tremblay.