BILLET D'HUMEUR - C'est mon dernier billet

Je vous fais de la peine?

Je m’en doute un peu. Sachez que j’ai le cœur en bouillie. Il paraît que le chagrin qu’on éprouve est proportionnel à l’attachement qu’on a pour ce qu’on perd ou qu’on quitte…

Mais, comme me dit souvent quelqu’un que j’aime d’amour, il faut savoir laisser quelque chose pour aller ailleurs. Et c’est ce que je dois faire si je veux ouvrir un nouveau chapitre de ma carrière.

Vous ne vous y attendiez pas, sans doute. À moins d’avoir su lire entre les lignes de mes plus récents billets. Je ne l’ai pas crié sur les toits et je me retiens par respect pour plusieurs de manifester ma joie envers le nouveau défi professionnel qui m’attend.

Après plus de 28 ans, il me reste quelques jours dans la peau d’une journaliste – une carrière que j’ai embrassée jusque dans les moindres sphères de ma peau. Autant d’années qui sont passées comme une étoile filante. J’ai l’impression que c’était hier que je publiais mon premier article.

Les mots ne coulent pas comme je le voudrais…

Je n’ai pas envie de faire de bilan sur le nombre de premiers ministres ou de personnalités que j’ai pu rencontrer, ni de chiffrer les prix que j’ai remportés. Ce n’est pas la gloire ni la célébrité qui a constamment motivé ma plume. C’est vous, chers lecteurs. Tout simplement. Je me suis toujours sentie à votre service, pour écrire vos histoires, vos drames, vos préoccupations.

Je ne pense pas vous avoir assez dit merci d’avoir engagé au fil des ans le dialogue avec moi grâce à ce billet, aussi exigeant à rédiger que salutaire à d’autres moments. J’ai seulement cherché à ce qu’on connecte ici à un autre niveau. Sans prétention aucune.

Vous allez me manquer, cet espace va me manquer. Mais il n’y a pas de manière idéale de mettre le point final…

Portez-vous bien, la vie est courte. Au plaisir de vous croiser ailleurs.

«Un au revoir, c’est toujours la chance de se retrouver encore une fois.»

-Charles Dumont