Opinion

Billet d'humeur : S'accrocher malgré tout

le mercredi 03 mars 2021
Modifié à 17 h 21 min le 02 mars 2021
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Comment vivre après avoir tout perdu? Cher André, Tu es dans mes pensées depuis plus d’une semaine. Dans mes prières surtout. Il n’y a pas de mots pour qualifier l’invraisemblable tragédie que tu vis. Tout ce qui me vient, c’est que c’est inhumain. Que tu aies perdu ta douce moitié. Ta complice, ton roc, depuis des années. Tes chiens que tu adorais. Ta maison. Tout en même temps. Dans un incendie. Je sais que tu as failli y passer aussi. À deux doigts de périr asphyxié par la fumée. Marlène m’a raconté. Tu es une force de la nature… Il y a plusieurs années, j’ai écrit ici que la vie n’est pas juste. Même si j’avais essayé de me convaincre du contraire. Que le fait de mener une bonne vie et d’être une bonne personne, n’est pas garant d’une suite heureuse. J’en ai une nouvelle preuve ici. Parce qu’autrement ça ne te serait jamais arrivé. On se connait depuis 25 ans. Tu es un des hommes les plus gentlemans que je connaisse. Authentique. Généreux de nature. Foncièrement bon. Chantal aussi te complétait à merveille à ce chapitre. Je suis bouleversée certes. Mais je n’ai pas la prétention de pouvoir comprendre l’incommensurable souffrance avec laquelle tu vis. Je n’ai jamais traversé pareille épreuve, mais mon expérience m’a appris qu’une douleur partagée est généralement moins lourde à porter. J’ai besoin de te dire de t’accrocher. Et de te laisser porter le temps que tu en auras besoin. Notamment par la fière armée de gladiateurs que tu as bâtie au fil des ans grâce à ton gym. Même si c’est un peu contre nature pour toi. Tout le monde est prêt à soulever des montagnes pour toi. De toutes les façons possibles.
«Il n’existe pas de meilleur exercice pour le cœur que de se pencher pour aider quelqu’un à se relever.» -John A. Holmes
De mon côté, même si ça peut paraître futile, je te fais une offre sérieuse. Je t’ouvre ma porte si tu cherches une oreille à qui parler. Une épaule sur laquelle pleurer. Je te raconterai que j’ai déjà failli prendre des antidépresseurs. Que j’ai consulté une psychologue. Promets-moi que tu vas mettre toutes les chances de ton côté. D’aller chercher tout ce dont tu as besoin. De te choisir en premier. Pour une fois. Je crois en toi. Parce que je connais ton côté guerrier. Ta force de caractère. Je t’admire. À tout instant, sache que des gens t’aiment et que tu es important pour eux.  

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