Delson : exo pris avec 6 000 tonnes de matières à retirer

Recycle Gypse Québec a cessé ses activités en mai 2023. (Photo : Le Reflet - Archives)
Exo a lancé un appel d’offres, le 18 mars, afin d’octroyer un contrat de service à une entreprise de nettoyage pour retirer plus de 6 000 tonnes des matières résiduelles laissées sur son terrain où opérait l’ancienne entreprise Recycle Gypse Québec à Delson.
La société de transport cherche une entreprise qui organisera «l'exécution des travaux d'enlèvement, chargement, manutention, transport et d'élimination» des matières.
Exo, propriétaire du terrain, avait déposé des procédures judiciaires en novembre 2021 contre la compagnie Recycle Gypse afin que celle-ci nettoie le site.
«Recycle Gypse avait alors pris des engagements à l’effet qu’elle allait retirer toutes les matières accumulées sur le site, fait savoir Jean-Maxime St-Hilaire, conseiller des relations médias d’exo. Malgré plusieurs promesses faites au fil du temps, exo a constaté que l’entreprise ne respectait pas ses engagements et a finalement mis un terme à l’occupation du site en juin 2023.»
Exo demande maintenant aux tribunaux de condamner Recycle Gypse à payer la somme requise pour le nettoyage et la remise en état des lieux. L’audition sur le fond est prévue en novembre 2024.
À l'heure actuelle, exo ne préfère pas partager l’estimation des coûts pour ne pas influencer les soumissions en réponse à l'appel d'offres en cours.
Exo se retrouve dans cette fâcheuse situation après que Recycle Gypse Québec ait fait faillite et ait cessé ses activités en mai 2023, selon ce qu’a rapporté Le Devoir, le 29 mars. La compagnie aurait laissé l’équivalent de plus de 20 000 m3 de résidus de construction, de poudres de gypse et de blocs de béton.
Plusieurs manquements
À l’automne 2022, Le Reflet avait rapporté que Recycle Gypse Québec avait accumulé une imposante montagne de matériaux secs alors qu’elle n’avait pas de permis d’entreposage à l’extérieur. La Ville de Delson, ainsi qu’exo, avait multiplié les recours judiciaires pour forcer l’entreprise à se conformer.
Le ministère de l’Environnement avait émis quatre avis de non-conformité à la compagnie, d’abord parce qu’elle avait réalisé ses activités d’opération sans certificat d’autorisation, puis par la suite pour non-respect de l’autorisation qui avait été émise.