Opinion

Difficile d’économiser sur l’épicerie

le mercredi 16 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 16 décembre 2015

En tant que consommatrice et mère de famille de cinq enfants, je réalise aujourd’hui combien il est difficile et frustrant de faire des économies sur mes coûts d’épicerie.

Nous avons tous entendu parler du couponing. Ce tour de force, ce stratagème ou cette technique dont nous souhaitons ou pas adhérer a ses frustrations.

Ma plus grande frustration est l’indisponibilité des coupons. En fait, pour être précise, je devrais plutôt dire l’effronterie et le culot qu’ont certaines personnes à ramasser tous les coupons, que ce soit en pad, à l’épicerie ou dans certains encarts comme le Redplum.

Mais plus frustrant encore, c’est la distribution des encarts (circulaires de coupons et de publicités). Existe-t-il des règles pour les distributeurs, ou peuvent-ils les distribuer à leur guise? Je m’explique.

Il existe trois types de sac chez Publisac pour ma région. Le sac «appartement» qui est distribué aux adresses avec une entrée unique pour plusieurs adresses, que ce soit des appartements, condos ou autres. Ensuite, le sac «résidentiel» qui est distribué aux adresses dont chaque porte principale peut recevoir son propre Publisac. Enfin, le «supersac» qui est distribué dans des boîtes à courrier en livraison une fois par semaine. La différence entre le type «appartement» et «résidentiel» concerne la livraison des sacs du mardi seulement. Les sacs du jeudi sont identiques, peu importe le type d’habitation. Et le «supersac» englobe à lui seul toutes les publications du mardi et du jeudi et est distribué le mercredi.

@ST:Pourquoi cette différence, me direz-vous? Parce que les entreprises peuvent ainsi mieux cibler leur clientèle. Les quincailleries, par exemple, mandatent Publisac de livrer leurs circulaires dans les sacs «résidentiels» et dans les «supersacs» seulement. C’est aussi le cas d’une pharmacie (Uniprix) qui ne souhaite pas livrer ses circulaires dans les sacs «appartements». Les encarts (cahier de publicités et de coupons, tels que Redplum, Utilisource, P&G) ne sont pas livrés dans les sacs «appartements». Même chose pour Toy’sR’us, des magasins d’ameublement et autres entreprises. Comme si les gens à sac «appartement» ne faisaient que manger! On ne peut pas, nous aussi, voir les spéciaux partout?

Est-ce du marketing ou de la discrimination? Pourtant, tout le monde devrait avoir le droit de recevoir les circulaires et encarts distribués dans leur région.

Certains me diront de faire une plainte ou d’appeler chez Publisac pour demander un sac résidentiel (j’habite un triplex avec une entrée commune, donc cliente de sac «appartement»). J’ai appelé à plusieurs reprises, mais ils ne peuvent rien faire. Ce sont les entreprises qui décident à qui elles veulent livrer leur circulaire. Publisac n’est qu’un distributeur. J’ai eu comme réponse d’appeler directement chaque entreprise et de leur faire part de mon mécontentement. Est-ce que ça va changer quelque chose? J’en doute!

J’ai profité de l’été pour jaser «Publisac» avec me voisins et leur demander de bien vouloir me les remettre, s’ils n’en ont pas besoin. Je tiens à remercier mes bons voisins pour leur gentillesse et leur compréhension.

Cet été, j’avais remarqué qu’un voisin recevait un sac «appartement», alors qu’il a une entrée unique. On a corrigé la situation. Mais depuis septembre, à la semaine de livraison du Redplum (environ aux cinq semaines), on lui laisse un sac «appartement» au lieu du sac «résidentiel» habituellement livré.

Selon Publisac, c’est une erreur. Désolée, je n’y crois pas. C’est un complot! On entend tellement parler de gens qui ramassent tout, juste pour eux sans penser aux autres. À qui la faute? Le centre de distribution, le camelot, Publisac, la société?

Moi, la petite consommatrice qui essaie tant bien que mal d’économiser et d’apprendre à mes enfants la valeur de l’argent et l’importance d’acheter au bon prix, je me fais flouer par le système, encore une fois.

Lise Bissonnette,

La Prairie

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