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Elle retourne à Memphis un an plus tard pour le cancer de son fils

le vendredi 15 janvier 2021
Modifié à 14 h 07 min le 16 juin 2023
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Il y a presque exactement un an, Jade Yglesias se rendait à Memphis pour sauver son fils, Anthony, atteint d’une tumeur cancéreuse à la tête. Après avoir reçu un pronostic fatidique, la mère s’est accrochée et a continué de se battre avec son fils, si bien que son état s’améliore. La famille doit tout de même retourner aux États-Unis pour un suivi.

Le premier voyage à Memphis s’est allongé en raison de mauvaises nouvelles, l’année dernière. Après le retour d’une tumeur cancéreuse alors qu’il était en rémission, Anthony a dû retourner sur la table d’opération deux fois à l’étranger.

La famille de Delson s’y rendait pour des traitements de radiothérapie. la famille de Delson s’y trouvait pour des traitements de radiothérapie. Ceux-ci n’étaient pas effectués au Québec, puisque la radiothérapie au Québec est conçue pour les adultes. Pour un enfant, la radiothérapie aux protons doit être utilisée, explique Mme Yglesias. Après son retour à la maison, la famille a eu quelques mois de répit. Anthony allait mieux. Trois mois plus tard, néanmoins, le cauchemar a recommencé de plus belle.

«En mai à peu près, il a passé une IRM (imagerie par résonnance magnétique), ils nous ont dit à Sainte-Justine qu’il restait à Anthony 6 mois à 1 an à vivre», se souvient la maman de 29 ans. Le petit avait quatre taches dans la tête, possiblement cancéreuses. Une radiooncologue et l’équipe de médecins ont alors «insisté» pour qu’il participe à un programme de recherche.

«Je suis tannée pour lui. Ça n’a plus de sens. J’ai hâte qu’on nous dise qu’Anthony va bien. Ce n’est pas une vie pour un enfant.» -Jade Yglesias

«Je n’ai pas accepté. Cela impliquait de la chimiothérapie et des médicaments qui auraient vraiment affecté sa santé, alors qu’il n’avait pas de symptômes. Il était top shape. J’aurais pu le perdre plus vite que le pronostic», explique Mme Yglesias. Elle a contacté elle-même le médecin traitant d’Anthony à Memphis, spécialiste en épendymome, ce dont l’enfant de 5 ans est atteint.

Le médecin a obtenu l’IRM et a proposé un traitement que Sainte-Justine n’avait pas évoqué à la mère. Cette dernière ne cache pas la frustration qu’elle a ressentie, ayant l’impression que son fils était traité comme «un cobaye». Le traitement de 16 semaines qui s’est terminé en novembre a été bénéfique.

«Les quatre taches ont beaucoup diminué. J’étais contente d’avoir fait à ma tête. Il n’a pas eu d’effets secondaires mis à part la perte d’appétit quelques fois», se réjouit Mme Yglesias. Comme l’enfant allait bien, le traitement s’est terminé, mais un suivi doit être effectué à Memphis.

«Pour nous, c’était fini pour Anthony»

Le plus difficile pour la mère a été de se faire dire que son fils allait mourir. «On m’a demandé d’oublier ça. Comment voulez-vous que j’oublie? Mon fils allait si bien, je n’arrivais pas à concevoir que c'était la fin», dit celle qui parle d’un ton résilient. Présentement, son fils ressent à nouveau des maux de tête, mais reste un enfant plein de joie, dit la mère.

Vu la situation, il n’est pas retourné à l’école après les Fêtes, mais il est normalement dans une classe spécialisée. «J’ai hâte qu’on voie ce qui en est», laisse savoir Mme Yglesias.