Faits divers

Ex-policier accusé: la victime a initié la relation selon lui

le mercredi 22 mars 2023
Modifié à 14 h 43 min le 22 mars 2023
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

La présumée victime ne peut pas être identifiée sous ordre de la cour. (Photo: Le Courrier du Sud - Archives)

L’ex-policier Yannick Dauphinais a donné sa version des faits lors de son procès qu’il subit au palais de justice de Longueuil depuis lundi pour une agression sexuelle qui serait survenue en juillet 2021.

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Selon TVA Nouvelles, l’ancien sergent a affirmé que c’est la présumée victime qui a initié les baisers et la relation sexuelle dans l’entrée de sa maison.

«J’étais persuadé qu’elle était consentante à la relation sexuelle, a-t-il dit au juge Bertrand St-Arnaud. On s’est embrassé avec la langue et elle était entreprenante. Elle a initié les premières caresses.[…] C’est elle qui a sorti mon pénis de mon pantalon.»

Celui qui était en poste à cette époque a ajouté qu’il n’avait rien demandé.

Toujours selon le média, le policier croyait que ce n’était pas grave, puisqu’il était en pause.

«J’ai été pris sur le fait. Je me suis laissé aller. C’était un beau moment. Elle était joyeuse et souriante», estime-t-il.

Version différente

De son côté, la femme raconte une histoire différente. Elle a d’ailleurs confié sa version à un ami, poursuit TVA Nouvelles.

«Il lui avait demandé son adresse et son numéro de téléphone, ce qu’elle avait trouvé étrange, a témoigné cet ami au procès, le 21 mars. Elle était confuse par rapport à tout ça, elle pensait qu’elle avait commis une infraction quelconque.»

Un autre a entendu ses confidences sur la présumée agression.

«Elle était en pleurs et pas capable…..elle ne voulait pas dire ce qui était arrivé, a-t-il expliqué au tribunal. J’ai semi deviné que c’était par rapport au policier, mais elle n’était pas capable de le sortir. C’était clairement affreux.»

La présumée victime en a également fait part à son patron.

«Il lui a demandé son numéro de téléphone, elle était très mal à l’aise, a-t-il dévoilé. Elle était intimidée par l’environnement et le contexte du policier, donc elle lui a tout donné en disant ’’on passera à autre chose’’. Elle essayait de sortir de la situation.»