Possible féminicide à Candiac

Le corps sans vie d’une femme dans la vingtaine a été retrouvé dans un logement de la rue Toulouse, à Candiac, le 9 avril. Il pourrait s'agir du 9e féminicide de l’année survenu au Québec.

Mise à jour: Candiac : la thèse du meurtre privilégiée

Vers midi, les policiers de la Régie intermunicipale de police Roussillon ont été appelés à se rendre dans un immeuble à condos à la suite de l’appel d’un proche qui s’inquiétait pour la victime, a rapporté Audrey-Anne Bilodeau, porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ), lors d’une mêlée de presse sur la rue Toulouse. L’enquête a été transférée au Service des enquêtes sur les crimes contre la personne de la SQ.

L’immeuble est situé directement à côté de l’école primaire Plein-Soleil. (Photo : Le Reflet – Guillaume Gervais)

Les techniciens en scène de crime récolteront les informations dans les prochaines heures et une autopsie sera faite sur le corps de la victime. Cette étape pourrait confirmer si ce dernier portait des marques apparentes de violence.

Aucun suspect n’a été appréhendé pour le moment, mais plusieurs personnes seront rencontrées prochainement, a ajouté Mme Bilodeau, qui a précisé qu’aucun membre de la famille n’avait été rencontré à l’heure actuelle. Tout porte à croire que la victime habitait le logement.

À savoir si le décès est survenu il y a plusieurs jours, la porte-parole de la SQ a évoqué une mort «récente».

«Il va y avoir une autopsie sur le corps qui va pouvoir nous confirmer un délai plus précis», a expliqué Mme Bilodeau.

La Sûreté du Québec a mis en place un poste de commandement. (Photo: Le Reflet - Erick Rivest)

Quartier paisible

Des résidents rencontrés sur place étaient sous le choc d’apprendre qu’un meurtre pourrait être survenu dans leur quartier. L’immeuble où la victime aurait été trouvée est situé tout juste à côté de l’école primaire Plein-Soleil.

«J’étais dans mon bureau et j’ai commencé à voir les voitures de police arriver l’une après l’autre, fait savoir Claudia Hernandez, résidente du secteur. C’est un quartier paisible, ça n'arrive jamais.»

Les parents ont reçu un courriel de l’école leur expliquant la situation afin qu’ils viennent chercher leur enfant.

«C’est un peu surprenant d’entendre que c'est arrivé dans notre ville, souligne Annie Paquette, qui est venue chercher son fils Cayden. On ne s’attend pas à ça quand on voit le quartier dans lequel on vit.»

Son fils disait ne pas être inquiété par l’événement, mais avait plusieurs camarades qui étaient craintifs. Il a tenté tant bien que mal de les rassurer.

«Il y en a quelques-uns qui ne pouvaient pas parler, parce qu’ils étaient trop stressés», se désole-t-il.

Les policières de la Régie intermunicipale de police Roussillon ont assisté l'école Plein-Soleil avec le départ des enfants. (Photo: Le Reflet - Erick Rivest)