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Incendie à La Prairie : la famille sinistrée touchée par l’élan de générosité

le jeudi 01 décembre 2022
Modifié à 15 h 30 min le 01 décembre 2022
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

L’enquête est toujours en cours pour connaître l’origine de l’incendie. (Photo: Le Reflet - Erick Rivest)

Depuis qu’elle a été jetée à la rue par l’incendie dévastateur de sa résidence à La Prairie le 23 novembre, la famille sinistrée est submergée d’un élan de générosité hors du commun qui la laisse sans mots, révèle Michèle Crawford, conjointe et mère de deux enfants.  

En six jours, la campagne de financement orchestrée en ligne par ses collègues a amassé près de 25 000$. Ce soutien monétaire est le bienvenu, «alors que nous n’avons toujours pas reçu un seul dépôt de notre compagnie d’assurances», déplore Mme Crawford qui a tout perdu dans l’incendie de sa maison de la rue Charles-Yelle.

«Je suis émue comme ça ne se peut pas, confie-t-elle en remerciant tous les donateurs. J’espère que ça permettra de ramener un semblant de normalité dans la vie de nos enfants.»

Lucie Sylvestre et d’autres collègues de la Laprairienne n’ont pas hésité une seconde à lancer cette opération, «qu’ils espèrent être un baume à l’approche du temps des Fêtes».

«On souhaitait faire quelque chose de spécial pour Michèle étant donné qu’il s’agit d’un événement majeur. L’énergie avec lequel le message a été véhiculé dans la communauté m’a agréablement surprise. Le mot s’est passé dans diverses organisations reliées à notre travail et nos démarches ont fait boule de neige», se réjouit Mme Sylvestre.

Congé de l’hôpital

Mme Crawford a obtenu son congé de l’hôpital hier, 29 novembre, après avoir été hospitalisée pendant une semaine lors de laquelle elle a dû être intubée, puis transférée d’Anna-Laberge à Châteauguay au CHUM à Montréal.

«J’avais trop respiré de fumée et mes poumons ont été affectés, explique-t-elle. On m’a remis des pompes et des médicaments.»

Contrairement à l’information partagée par le Service d’incendie de La Prairie le 24 novembre, la dame n’est pas retournée à l’intérieur de la résidence en flammes pour sauver ses chiens, affirme-t-elle. Elle se trouvait toujours au 2e étage lorsqu’elle a appelé à l’aide depuis la fenêtre, précise-t-elle.

«J’ai crié aux gens rassemblés de m’envoyer une échelle. Mon voisin était déjà parti pour en chercher une. J’ai tenté de l’utiliser, mais je n’ai pas été capable, alors j’ai sauté.»

L’un des deux chiens a survécu. Le deuxième, qui avait alerté le couple de la présence de flammes à l’arrière de la maison, a cependant péri dans l’incendie, confie la sinistrée.

Dépenses et logement

Mme Crawford exprime que son conjoint a dépensé près de 9 000$ depuis le drame, pour subvenir aux besoins de base. Toutefois, sa fille de 16 ans n’a plus de souliers ni de vêtements d’hiver, entre autres. Quant à son garçon, ses camarades de classe ont été généreux, rapporte-t-elle.

La Croix-Rouge a offert au couple et à ses enfants de se loger dans un hôtel à Kahnawake, mais ce dernier a décliné en raison de la distance avec l’école de l’adolescente. C’est une fois de plus la communauté qui a répondu à l’appel, souligne-t-elle, par l’entremise d’une voisine travaillant pour une chaîne d’hôtels. La famille est donc hébergée pour le moment dans un établissement à Brossard.