Actualités
COVID-19

La directrice de la Santé publique de la Montérégie favorable au retour en classe

le vendredi 01 mai 2020
Modifié à 17 h 16 min le 01 mai 2020
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Dre Julie Loslier, directrice de la Santé publique de la Montérégie, voit d’un œil positif le retour à l’école annoncé par le gouvernement québécois le 27 avril. Elle s’est adressée aux internautes en vidéo sur Facebook afin d’expliquer sa position et répondre aux préoccupations des citoyens, le 30 avril. https://www.facebook.com/DSPMonteregie/videos/230605224928008/?__tn__=%2Cd%2CP-R&eid=ARBi0jz2ly-fyTUV50_YD2WQAitpNAnKlZNdCZnANeQmi1H9zcv3n29rL8-VncD1rU0snMdOY5P8eW1Y «La principale raison de retourner les enfants à l’école est vraiment de contrer les effets pervers du confinement chez les enfants», dit-elle. Dre Loslier précise que ces effets peuvent être plus marqués pour ceux qui ont des troubles d’apprentissage ou qui vivent dans des foyers «moins sains», étant exposés à de la négligence ou de la violence. «L’école a un rôle non seulement académique, mais aussi social qui peut permettre un certain filet de sécurité», dit-elle. La directrice de la Santé publique de la Montérégie considère également que les enfants ont besoin de stimulation.
«On va bien surveiller les impacts de ce retour pour s’assurer que les effets positifs demeurent supérieurs aux effets pervers.» -Dre Julie Loslier
Elle dit que les jeunes «ne sont pas les plus malades de la COVID-19», bien qu’ils peuvent l’attraper. «Dans la balance de risques et de bénéfices, c’est une bonne idée d’un point de vue de la santé publique de leur permettre de retourner à l’école», soutient Dre Loslier. Exceptions La directrice de la Santé publique de la Montérégie n’écarte pas le fait que ce ne soit pas pour tous, tels les enfants qui vivent avec des conditions chroniques ou qui côtoient des gens malades ou à risques. Elle soutient qu’en Montérégie, il ne faut pas négliger la situation épidémiologique particulière, puisqu’une partie du territoire est située plus près de Montréal et est donc plus touchée par la COVID-19. C’est pourquoi la réouverture des écoles se fera en deux étapes, soit le 11 mai pour celles à l’extérieur de la Communauté métropolitaine de Montréal et le 19 mai pour celles à l’intérieur. «On va suivre la situation de près On va surveiller les symptômes, tester les gens et identifier s’il y a des éclosions de plusieurs cas dans un même endroit pour mettre en place les mesures de prévention», rassure-t-elle en ajoutant que provincialement le droit de reculer demeurera.