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VIDÉO - L’automobiliste qui a heurté mortellement Michel Dulac ne l’aurait pas vu

le vendredi 07 août 2020
Modifié à 13 h 55 min le 07 août 2020
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

La coroner Mélissa Gagnon fait ce constat dans son rapport qu’elle a partagé au Reflet, le 7 août. Elle était chargée de faire la lumière sur les circonstances entourant l’accident qui a coûté la vie à l’homme d’affaires à Saint-Constant en septembre 2018. Selon Mme Gagnon, il est «fort probable» que le véhicule qui tournait à gauche vers la rue Saint-Pierre en provenance de la rue Beaudry n’ait pas vu la moto de M. Dulac lors de sa manœuvre. Celui-ci était apparemment caché par un autobus scolaire qui circulait à ses côtés sur la rue Saint-Pierre. «La motocyclette roulait un peu plus vite que l’autobus et était en voie de le dépasser. Le conducteur du véhicule [qui se trouvait à l’intersection Saint-Pierre/Beaudry] a vu l’autobus et a jugé qu’il avait suffisamment le temps de joindre sa voie sur la rue Saint-Pierre avant que l’autobus n’arrive à sa hauteur», relate la coroner. [caption id="attachment_92182" align="alignright" width="444"] (Photo Le Reflet - Érick Rivest)[/caption] L’automobiliste s’est engagé vers la gauche et la moto l’a percuté «sans laisser aucune trace de freinage». M. Dulac est décédé d’un traumatisme crânien sévère. Bien que l’accident ait été jugé accidentel, la coroner interpelle la Fédération motocycliste du Québec quant à l’usage d’un casque conforme par ses membres. Elle a constaté que celui porté par M. Dulac n’avait pas d’étiquette de conformité et ne possédait pas de mousse protectrice adéquate. Mme Gagnon n’est pas certaine qu’un tel casque lui aurait sauvé la vie, mais elle pense qu’il aurait pu «augmenter ses chances de survie». Elle recommande également à la Société de l’assurance automobile du Québec de poursuivre ses efforts de sensibilisation au port d’un casque conforme. Pas d’autres éléments en cause Par ailleurs, aucune défectuosité mécanique sur les deux véhicules n’a été constatée à la suite de l’expertise. Les conditions climatiques et l’état de la chaussée n’ont pas non plus joué de rôle, précise Mme Gagnon. «Les conclusions de l’enquête policière ne retiennent pas que des capacités affaiblies auraient pu représenter un facteur contributif à la collision», ajoute-t-elle. Feux de circulation Le ministère des Transports du Québec (MTQ) a installé des feux de circulation à cette intersection en novembre. La Ville de Saint-Constant en faisait la demande depuis 2015. Toutefois, ils ne sont pas encore opérationnels, comme a pu le constater Le Reflet. https://www.dailymotion.com/video/x7vg848