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Le festival country de Saint-Rémi annulé pendant l'événement

le jeudi 02 juillet 2015
Modifié à 0 h 00 min le 02 juillet 2015

La 2e édition du Festival familial country devait se tenir du 18 au 21 juin. Faute de participation, le promoteur André Turcot a subitement mis fin à l'événement le 19 juin, vers 17 h, laissant en plan les nombreux commanditaires, sans compter plusieurs employés qui n'ont toujours pas été payés.

Émilie Monette fait partie des gens floués. Elle a été embauchée par M. Turcot pour former une équipe qui devait assurer la sécurité pendant le festival. Elle devait recruter des employés et leur donner une formation. Leur rôle était d'assurer la sécurité sur le site du festival à la Cabane à sucre Dinelle à Saint-Rémi. Elle a recruté une douzaine de personnes qui ont travaillé jeudi et vendredi.

«Les gens que j'ai recrutés m'appellent aux deux jours pour savoir quand ils vont être payés. Ce sont des gens que je connais, que je côtoie. Je me sens mal», se désole Mme Monette.

Elle a avancé 300$ de son propre argent pour payer partiellement trois personnes qu'elle avait recrutées.

Mme Monette s'était entendue avec le promoteur qui devait lui verser la somme de 5500$ pour la location d'un système de communication et les salaires des agents de sécurité, incluant ses heures de travail.

«J'ai travaillé un bon 40 heures, confie-t-elle. Il ne m'a versé que 290$, pour la location des walkies-talkies.»

Mme Monette estime que M. Turcot lui doit environ 2000$ pour couvrir ses heures de travail ainsi que pour les 11 personnes qui ont assuré la sécurité les 18 et 19 juin.

Le propriétaire de la Cabane à sucre Dinelle, Yvan Poissant, doit lui aussi essuyer des pertes.

«Je devais vendre de la nourriture et des breuvages et je dois payer mes employés, affirme-t-il. C'est une perte, mais ce n'est pas catastrophique.»

M. Poissant est catégorique: il ne sera pas l'hôte de cet événement l'an prochain. «Il n'en est pas question! Une fois, ça suffit», dit-il.

Recours

Mme Monette a communiqué avec la police qui refuse d'intervenir. Une fois ses examens terminés à l'université, elle compte faire des démarches pour récupérer son argent. «Je vais peut-être faire un recours collectif. Je veux aussi écrire à l'émission <@Ri>L'Arbitre<@$p>», annonce-t-elle.

Mme Monette tentera de communiquer avec les commanditaires et les exposants qui ont déboursé environ 700$ pour tenir un kiosque sur le site du festival.

Promoteur

Joint au téléphone, M. Turcot a soutenu que les gens seront remboursés.

«À mesure qu'on va trouver les gens, les billets vont être remboursés», dit-il en faisant référence aux quelques passeports pour les quatre jours du festival qui ont été vendus de même que les billets pour le tirage d'un véhicule.

Il explique qu'il a dû mettre fin au festival à cause de la faible participation.

«Ça devenait un non-sens de continuer. C'était une décision d'affaires d'arrêter, poursuit-il. L'événement était bien structuré et la publicité a été faite. Il y aurait eu de bonnes retombées pour Saint-Rémi, mais il y a eu un manque de participation de la population.»

M. Turcot affirme que les artistes qui ont chanté ont tous été payés à l'exception d'une qui recevra un chèque par la poste prochainement.

L’an dernier, M. Turcot a organisé le même festival à Saint-Rémi, puis à Saint-Mathieu. Émilie Monette s'était aussi occupée de la sécurité à cette époque, mais elle avait été payée.

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