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Marie-Philip Poulin, résidente de Sainte-Catherine : rencontre avec une étoile

le mercredi 06 mars 2024
Modifié à 9 h 27 min le 09 mars 2024
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Marie-Philip Poulin participait à un entraînement à Verdun lorsque Le Reflet l’a rencontrée. (Photo : Le Reflet – Denis Germain)

Marie-Philip Poulin sort du vestiaire et signe un maillot du Canada à son nom pour l’anniversaire d’une jeune fille, avant même de se livrer à ses obligations médiatiques. La capitaine de l’équipe de Montréal de la Professionnal Women’s Hockey League (PWHL) veut toujours prendre le temps d’inspirer les futures générations.

En entrevue avec Le Reflet après un entraînement à l’Auditorium de Verdun le 23 février, la résidente de Sainte-Catherine reconnait l’impact qu’elle a auprès des jeunes. La joie d’être un modèle est indescriptible, selon elle. Malgré l’extrême attention autour d’elle, celle qui porte le numéro 29 reste humble.

«Ça me rappelle les raisons pour lesquelles je le fais [rencontrer les partisans], estime-t-elle. J’ai eu la chance de rencontrer des femmes incroyables qui m’ont donné cette inspiration, qui m’ont donné cette étincelle et le goût de faire partie de l’équipe nationale. Chaque match, on voit des filles et des garçons dans les estrades en train de nous encourager. Être un modèle pour ces jeunes-là, ça fait une différence.»

Marie-Philip Poulin a représenté le Canada aux quatre derniers Jeux olympiques où elle a remporté trois fois l'or et une fois l'argent. (Photo: Le Reflet - Guillaume Gervais)

Parmi ses modèles, la joueuse de 32 ans souligne celle avec qui elle a pu jouer et qu’elle considère aujourd’hui comme une amie.

«Caroline Ouellette a été une grande inspiration dans ma vie, confie-t-elle. Quand je l’ai vue aux Jeux olympiques en 2002, c’est vraiment là que mon rêve a commencé. Par la suite, j’ai eu la chance de la rencontrer, de jouer à ses côtés et de beaucoup apprendre d’elle. Maintenant, on gère une école de hockey ensemble, donc c’est cool de voir l’évolution à travers tout ça. Je suis très contente de l’avoir dans ma vie.»

Celle qu’on surnomme «Captain Clutch» est touchée par les amateurs qui associent souvent son nom aux plus grands de tous les temps, tous sports confondus. Elle est d’ailleurs ravie de voir l’engouement autour de la PWHL et du sport féminin en général. Le 16 février, un nouveau record d’assistance pour un match professionnel de hockey féminin a été établi, grâce aux 19 825 spectateurs réunis dans le cadre d’un affrontement entre Montréal et Toronto, à Toronto.

«C’est sûr que ça fait chaud au cœur», souligne-t-elle.

Marie-Philip Poulin est satisfaite de sa première moitié de saison, mais croit «qu’il y a encore du travail à faire».

«Individuellement, mais aussi en équipe, estime-t-elle. On prend ça un match à la fois. Tout ça, c’est nouveau pour nous. Je pense qu’on doit aller de l’avant à chaque match et trouver des petits détails qu’on peut améliorer.»

Au moment d’écrire ces lignes le 27 février, l’équipe de Montréal de la PWHL trônait au classement général avec 24 points en 13 parties. Marie-Philip Poulin est au 2e rang des pointeuses avec six buts et six passes.

À Sainte-Catherine depuis 2020

Marie-Philip Poulin a déménagé sur la Rive-Sud en 2020, en plein cœur de la pandémie. Celle qui est native de Beauceville cherchait à acquérir un chien avec sa copine et coéquipière, Laura Stacey, mais n’était pas en mesure de le faire, puisqu’elle vivait dans un condo.

«Nous avons acheté une maison de Sainte-Catherine qui nous était tombée dans l’œil, explique-t-elle. Nous sommes vraiment contentes, d’autant plus que c’est proche de Verdun et que ça se fait bien en voiture.»

Étant près de l’eau, elle aime d’ailleurs se rendre au Café L’apostrophe, à Delson, ou bien aller au RécréoParc, à Sainte-Catherine. Elle a d’ailleurs déjà reçu la visite de quelques petits voisins curieux qui voulaient jouer au hockey avec elle.

«Je n’ai pas eu la chance encore de jouer avec eux, mais c’est sûr que je vais prendre le temps», souligne-t-elle.