Faits divers

Meurtre de Josianne Faucher à Candiac : Des messages d’amour après une pluie d’insultes

Il y a 1 heure
Modifié à 13 h 04 min le 25 septembre 2025
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

David Tota est accusé du meurtre non-prémédité de Josianne Faucher. (Photo : Le Reflet - Archives)

L’employeur de Josianne Faucher se doutait qu’elle vivait une relation houleuse avec son ex-conjoint David Tota avant sa mort en avril 2024. Celui qui est accusé du meurtre non-prémédité de la Candiacoise, et qui plaide non-coupable, semblait exercer un contrôle sur elle, selon ce qu’elle aurait remarqué sa supérieure de la banque TD.

Lors de la première journée d’enquête préliminaire le 25 septembre, au palais de justice de Longueuil, Chanelle Legault, directrice de la succursale de Saint-Hyacinthe pour la Banque TD, a raconté le moment où elle a contacté le 911 pour signaler l’absence de sa collègue qui devait rentrer au travail le 9 avril 2024. Elle est également revenue sur la relation difficile entre son employée et l’accusé.

«Ça arrivait souvent qu’elle recevait beaucoup de messages d’insultes, a-t-elle relaté. Il la traitait de pute, de bitch et par après, il supprimait les messages, mais elle en faisait des captures d’écran.»

Elle a ajouté que David Tota coupait Internet sur le cellulaire de Josianne Faucher en guise de frustration, ou qu’il cachait ses clés de voiture, ce qui lui a valu d’être arrivée en retard à quelques reprises. Les deux collègues se confiaient l’une à l’autre sur leurs relations respectives.

Entre la fin de l’automne 2023 et le début de l’hiver 2024, «Josianne est aussi arrivée une fois au travail avec la lèvre fendue et du bleu autour de l’œil», s’est souvenue Mme Legault.

Selon celle-ci, il est arrivé que l’accusé ait consulté le cellulaire de sa conjointe pour voir si elle le trompait. De plus, il l’aurait poussée sur le mur et lui aurait craché dessus à plusieurs reprises.

Josianne Faucher aurait mis fin à sa relation avec David Tota quelques jours avant sa mort, mais elle vivait toujours avec lui dans le même appartement à Candiac. Elle a développé une nouvelle relation, mais ne voulait pas que son ex-conjoint le sache.

Plusieurs collègues lui ont demandé si elle voulait être accompagnée pour déménager ses effets personnels de l’appartement, mais elle leur a répondu qu’elle ne se sentait pas en danger et qu’elle ne craignait pas David Tota.

«Elle en parlait comme si c’était normal, s’est rappelée Chanelle Legault. Elle disait que c’était un petit fucker et que ce n’était pas grave.»

Les témoignages se poursuivent avec l’agent Steven Bastille, de la Régie intermunicipale de police Roussillon qui est intervenu en premier sur les lieux.

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