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Pas plus d’abandons d’animaux cette année, dit la SPCA Roussillon

le jeudi 08 juillet 2021
Modifié à 17 h 26 min le 08 juillet 2021
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Les abandons d’animaux ne sont pas en hausse, mais les adoptions sont en baisse. (Photo: SPCA Roussillon)

Alors que plusieurs craignaient que le nombre d’abandons d’animaux monte en flèche à la suite d’une vague d’adoptions durant la pandémie, il n’en est rien, affirme la SPCA Roussillon.

D’emblée, le directeur du refuge Pierre Bourbonnais explique que d’associer le 1er juillet à un moment précis pour les abandons est un mythe. Il s’agit surtout d’une occasion pour les organismes de sensibiliser les propriétaires d’animaux, qui les abandonnent souvent avant ou après un déménagement.

«On ne se prépare pas d’avance pour cette date en particulier. Pour nous, la période de l’été, de fin mai à septembre, est la plus occupée en termes d’animaux recueillis», dit-il. 

Ce nombre s’élève à 10 par jour, en moyenne. À titre d’exemple, M. Bourbonnais note qu'en 6 jours au début juillet, la SPCA a accueilli un chat de plus et trois chiens de moins que l’année dernière.

Depuis le début de la pandémie, M. Bourbonnais admet qu’il n’a jamais vraiment été inquiet en ce qui a trait aux abandons. 

«Est-ce qu’il va y avoir certaines personnes qui ne vont pas garder leurs animaux? Oui. Je ne crois toutefois pas qu’il va y avoir un gros impact sur notre fonctionnement et c’est ce que les autres refuges me disent aussi», partage-t-il.

«La plupart des gens s’attachent à leurs animaux, ils font partie de la famille.»
-Pierre Bourbonnais, directeur de la SPCA Roussillon

Adoptions en baisse 

L’enjeu auquel fait face la SPCA Roussillon est davantage lié aux adoptions qui sont en baisse.

«Le gros rush qu’il y a eu est terminé, constate-t-il. Beaucoup ont fait des élevages et ç’a saturé le marché. C’est dommage, puisque c’était une occasion pour les refuges de prendre de l’avance.»

Les adoptions ne sont pas le revenu principal de l’organisme. Ils en représentent 14%, puis les ententes avec les municipalités sont de l’ordre du 70%. Néanmoins, cette diminution crée un défi en termes d’espace. M. Bourbonnais soutient également que le coût pour mettre les animaux en adoption, soit la clinique vétérinaire pour les soigner au besoin ou les stériliser dans le cas des chats gruge 35% des revenus. 

«Ce n’est pas une question d’argent, par contre. C’est plus la capacité d’accueil. Je peux avoir une centaine de chats seulement, alors il faut qu’ils soient adoptés. C’est pourquoi on invite les gens à prioriser les refuges lorsqu’ils cherchent un animal», exprime-t-il.

Selon ses conversations avec d’autres refuges, comme Proanima à Boucherville, ils approchent tous de la capacité maximale. Cela s’explique également par le fait que les organismes de secours qui avaient l’habitude de prendre des animaux sont limités, puisqu’ils ne peuvent plus faire de journées d’adoption dans des endroits publics. 

Abandons du 1er au 6 juillet

2020: 7 chiens, 47 chats 
2021: 3 chiens, 48 chats