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Police : le statu quo n'est pas envisageable, selon Jocelyne Bates

le vendredi 13 mars 2020
Modifié à 11 h 05 min le 13 mars 2020
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

La présidente de la Régie intermunicipale de police Roussillon et mairesse de Sainte-Catherine, Jocelyne Bates, joint sa voix à celle du maire de Delson pour interpeller le gouvernement du Québec dans le dossier de l’impasse policière «afin de corriger l’iniquité régionale actuelle». «Il a été déterminé par un comité aviseur indépendant mandaté par le gouvernement du Québec que le statu quo quant aux critères de répartition des quotes-parts est inéquitable. Nous sommes d’accord avec cette conclusion et c’est pourquoi je demande aux ministres de la Sécurité publique ainsi que des Affaires municipales et de l’Habitation de prendre des mesures pour rétablir une équité régionale tel que préconisé par la majorité des villes», déclare-t-elle. Québec doit trancher le 15 mars – et opter pour le statu quo de l’entente - parce que les sept Municipalités ne sont pas parvenues à adopter une résolution unanime pour adopter la recommandation du comité aviseur. Candiac et Saint-Constant l’ont rejetée. «Voilà maintenant 20 ans que la Régie offre un niveau de service optimal comme en témoignent les indicateurs de performance. Je trouverais déplorable qu’après une intervention initiale du gouvernement du Québec et des mois de travail de la part du comité aviseur indépendant, que deux villes, elles-mêmes avantagées par le statu quo inéquitable, soient en mesure de faire échouer le fruit de nos efforts commun et de faire porter le fardeau par les autres municipalités», déplore Mme Bates. Elle met en lumière le fait que les critères de l’entente signée il y a 20 ans ne sont plus à jour. Il y a non seulement eu une évolution démographique dans l’ensemble des sept Villes, mais «la nature du travail des policiers est devenue plus complexe au fil du temps» et «par conséquent, des iniquités flagrantes se sont accentuées et le modèle de financement actuel n’est plus viable», dit-elle. Mme Bates rappelle que la collaboration des Villes «basée sur les principes d’équité est essentielle au bon fonctionnement des dossiers régionaux» et s’engage à «prendre tous les moyens qui s’imposent pour corriger l’iniquité régionale de l’entente actuelle, y compris en faisant directement appel aux ministres responsables à Québec pour que le soutien adéquat soit offert aux municipalités».