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Un record personnel lui permettra de courir avec les meilleurs

le vendredi 09 mars 2018
Modifié à 14 h 47 min le 09 mars 2018
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Le 24 février, Jean-François Corriveau a couru 42 km dans le désert de Sonora, à Phoenix, en 3 heures et 15 minutes. Un record personnel qui permettra au Candiacois de fouler les six marathons les plus prestigieux au monde en 2018 et 2019. «The Abbott World marathon major est une série de six marathons pour lesquels il est nécessaire de se qualifier, explique l’athlète de 46 ans. Le temps de qualification pour ma tranche d’âge était de 3h25 pour le marathon. Grâce à mon temps de 3h15 à Phoenix, je participerai au marathon de Chicago en octobre.» Les autres événements qui font partie de l’Abbott World marathon major sont les marathons de New York, Boston, Londres, Berlin et Tokyo. Celui qui a commencé à courir pour garder la forme et évacuer le stress ne pensait jamais atteindre ce niveau un jour. Il est d’ailleurs très fébrile à l’idée de courir parmi les meilleurs athlètes de la planète. «C’est comme si je me retrouvais sur la glace avec Sydney Crosby, image-t-il. Je sais que je ne joue pas dans les mêmes ligues que ceux qui se retrouveront en tête de peloton, mais juste d’être parmi eux, je trouve ça excitant.» Comme dans un film Avant de participer au Mesa-PHX en Arizona, Jean-François Corriveau a mis toute la gomme. Accompagné d’un entraîneur, physiothérapeute et nutritionniste, le sportif a couru six jours sur sept, soit près de 95 km par semaine, les mois précédents l’événement. Il concède qu’il investit beaucoup de temps et d’énergie dans son sport et que sa famille est d’un grand soutien. D’ailleurs, un des défis de courir dans le désert est qu’il ne sentait pas l’appui des supporters. «Normalement, il y a des gens tout le long du trajet pour nous encourager, mais là, j’étais seul avec moi-même», dit-il. [caption id="attachment_38787" align="alignright" width="521"] L’athlète de Candiac n’avait jamais couru parmi les cactus.[/caption] Comme la température grimpe rapidement, les participants étaient à la ligne de départ à 6h du matin. Si des lampadaires de fortune éclairaient le départ, les coureurs se sont vite retrouvés plongés dans le noir. «Les plus habitués avaient des lumières frontales ou des lampes de poche, mais moi je n’avais jamais fait ça, alors je n’avais rien. J’ai été pas mal dans le noir jusqu’à ce que le soleil se lève, vers 7h», raconte-t-il. Une fois la lumière du jour installée, le coureur a pu admirer le décor «digne d’un film western», jonché de cactus et de sable. Entre passionnés de course Outre l’adrénaline que procure la discipline, Jean-François Corriveau aime participer à de grands événements pour rencontrer des passionnés de course d’un peu partout. Plus jeune, l’homme était victime d’intimidation parce qu’il n’excellait pas tellement dans les sports. «Je suis content de m’être servi de ça comme source de motivation pour trouver quelque chose que j’aime et qui me permet de dépasser mes limites», conclut-il.

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