Une exposition met en lumière des rapprochements avec les Autochtones

Jusqu’au 28 octobre, la maison Hélène-Sentenne à Candiac accueille une exposition aux accents mythologiques, mais au propos bien actuel, Vague démographique, mouvance des cultures. Quatorze artistes de l’Atelier presse papier à Trois-Rivières et des peuples autochtones de partout au Québec ont été jumelés en duo pour créer des œuvres inspirées de légendes et de thèmes marquants de la culture autochtone. L’initiative est de Frédérique Guichard, présidente de l’Atelier. «On parle beaucoup d’immigration en ce moment, c’est un sujet dans l’ère du temps. En Mauricie, il y a une grande population autochtone et nous essayons de créer des contacts au Centre d’amitié de Trois-Rivières. De mon côté, j’avais envie de faire un lien entre les artistes de la région des deux cultures», explique Mme Guichard. Déjà intéressée par certaines pratiques de la culture des Premières Nations, dont la guérison avec les pierres et les instruments de musique typiques, la commissaire de l’exposition était heureuse de pouvoir travailler directement avec les Autochtones. «J’ai trouvé ça merveilleux!, s’exclame-t-elle. Leurs concepts de spiritualité et de respect de la terre me rejoignent beaucoup. J’ai eu l’impression de reconnecter avec une autre partie de moi-même.» Quant aux artistes, ils ont pu discuter et travailler ensemble lors de différentes rencontres. La communication n’a pas toujours été facile, convient Mme Guichard. «La correspondance et les rapprochements étaient compliqués, puisque nos styles de vie sont différents. Il y a eu une période d’adaptation», précise-t-elle. Chaque artiste a représenté sa vision de la légende ou du thème choisi. Le résultat en a valu la peine; émotions et satisfaction étaient au rendez-vous lors du vernissage de l’exposition en 2017. «J’ai vu la joie sur le visage de chacun des participants. C’était très beau et très émouvant. Il n’y avait plus de frontières. Les artistes étaient tous réunis pour un projet commun», raconte Mme Guichard. Marie-Claude Néquado est une des artistes qui a fait l’exercice. Elle a partagé l’histoire de l’homme-poisson que sa famille raconte de génération en génération à une artiste de l’atelier pour que chacune en fasse sa version. «J’ai beaucoup aimé voir les deux visions côte à côte. C’est intéressant de voir quelle interprétation elle a faite de mon histoire», affirme Mme Néquado. L’artiste autochtone qui s’est établie à Trois-Rivières expose également d’autres sérigraphies personnelles au 2<@V>e<@$p> étage de la maison Hélène-Sentenne. Informations - Les œuvres ont été réalisées avec la technique de la sérigraphie et de l’estampe; -Entrée gratuite -L’exposition est accessible au public les dimanches 21 et 28 octobre, de 13h à 16h, à la Maison Hélène-Sentenne (anciennement Maison Melançon) au parc André-J.-Côté. [caption id="attachment_50455" align="alignnone" width="398"] Marie-Claude Néquado[/caption]