Vente du golf : «Il est prématuré de parler d'un quelconque projet»

Le nouveau propriétaire du terrain de l'ancien golf de Candiac, Groupe Boda, a affirmé au Reflet qu'il est trop tôt pour qu'il dévoile ses intentions quant à l'avenir du site qu'il a officiellement acquis hier, le 6 décembre. 

Vice-présidente aux opérations du promoteur immobilier, Marie-Sara Hamel a rappelé que son employeur est propriétaire de développements résidentiels, d'un terrain de golf toujours en fonction (le club de golf de Lachute) et de centres commerciaux.

«Il est donc prématuré de parler d'un quelconque projet, d'un projet traditionnel comme Groupe Maison Candiac a présenté dans les derniers mois lors de sa consultation publique», a-t-elle expliqué.

Mme Hamel a fait savoir que le premier geste de Groupe Boda a été d'entrer en contact avec la Municipalité pour solliciter un entretien, lequel est à venir. Le promoteur immobilier est «confiant de pouvoir collaborer avec tous les acteurs impliqués dans le dossier, y compris la Ville et les citoyens», a-t-elle assuré.  

«Il y aura une réflexion à faire de concert avec les citoyens et la Ville de Candiac.»

-Marie-Sara Hamel, vice-présidente aux opérations de Groupe Boda 

«L'ancien golf est un magnifique terrain qui offre plusieurs possibilités, a-t-elle ajouté à propos de l'intérêt de l'entreprise pour ce site. Nous sommes un promoteur assez présent sur la Rive-Sud et avons déjà plusieurs projets à Candiac et La Prairie. C'est une région où nous développons particulièrement.»

Mme Hamel a précisé que la présidente de Groupe Boda, Alice Minying Wu, réside à Brossard depuis près de 30 ans d'où son attachement pour la région, a-t-elle souligné. Le siège social de la compagnie se trouve également dans cette ville. 

Le Regroupement des résidents réagit 

Invité à s'exprimer sur l'annonce de l'acquisition, le Regroupement des résidents de Candiac (RRC), qui a manifesté dans le passé son intérêt pour l'aménagement d'un parc-nature sur le terrain de plus de 500 000m2, a répété qu'une réforme de la Loi sur l'expropriation est nécessaire. Ce, afin de favoriser l'achat du site par la Ville pour qu'elle puisse y aménager le parc désiré.

«Pour l'instant, cela [l'acquisition] ne change rien à notre rôle ni notre position de militer pour l'espace vert. Le zonage ne permet pas le développement résidentiel et le maire a signé une résolution en faveur de l'acquisition du terrain. Peu importe qu'un promoteur ou un autre soit propriétaire, il n'y a pas de changement à court terme», a indiqué la porte-parole du RRC, Marie-Ève Laforte. 

Le Reflet a contacté également la Ville de Candiac. Il est en attente d'un retour de courriel. Cependant, par voie de communiqué, la Municipalité réitère sa volonté d'acquérir le site, comme en avait fait foi la résolution entérinée par le conseil en août sur son «intention réelle de protéger un important îlot de fraîcheur».