Culture

Elle vit ses rêves à travers l’écriture

le lundi 13 août 2018
Modifié à 15 h 51 min le 13 août 2018
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Marie-Joëlle Pratte n’avait jamais osé faire de sa passion sa carrière. Après des études en droit, elle s’est réorientée vers l’écriture malgré ses craintes. Elle vient tout juste de terminer son premier roman Les p’tits détours, qu’elle tente maintenant de publier. «Je suis une personne assez réaliste, alors j’ai choisi une carrière plus safe en allant en droit à l’université», explique-t-elle. Même si elle a adoré ses études, Mme Pratte a réalisé que devenir avocate n’est pas aussi glamour que ce que les films et séries télévisées le laissent croire. Après l’obtention de son baccalauréat, la jeune femme de 26 ans dit qu’elle voulait renouer avec le côté créatif de sa personnalité. Elle s’est donc mise à la rédaction de son livre, qui a duré environ un an, et a amorcé des études universitaires en édition. Évoluer avec ses personnages Ce qu’elle vit, l’auteure l’écrit. Le personnage principal de Julia est grandement inspiré d’elle-même et a un parcours similaire, alors qu’elle quitte le droit pour le monde des communications. Ceux de Sophie et de Béatrice sont calqués sur sa mère et sa sœur. «J’ai pris les bons côtés surtout, blague l’auteur. Il y a un peu de tout le monde et de moi-même dans les personnages, mais j’ai ajouté de la fiction.» Mme Pratte a constaté que peu d’auteurs avaient abordé le sujet de la réorientation professionnelle. Elle a donc utilisé son bagage pour créer «des personnages féminins forts, de trois générations différentes, qui passent par là à différentes étapes de leur vie et de leur carrière».
«Je veux démontrer aux femmes qu’il est possible de vivre de ses passions et de réaliser ses rêves.» -Marie-Joëlle Pratte, auteure
«Elles se posent toutes des questions qui interpellent les femmes et vivent une certaine pression de la société pour toujours performer plus», dit-elle. Mme Pratte ajoute qu’elle tenait à écrire un récit féminin, sans que ce soit une histoire d’amour. [caption id="attachment_46473" align="aligncenter" width="311"] L’auteure tente d’amasser des fonds pour que son roman soit publié. Photo gracieuseté.[/caption] Campagne de financement L’écrivaine a choisi une maison d’édition européenne participative pour publier son roman. «Au Québec, c’est difficile de faire sa place dans le milieu de l’édition, dit-elle. J’ai donc envoyé mon manuscrit ailleurs, dont à la maison d’édition participative Bergame. Ça a fonctionné.» L’éditeur s’occupe de 50% du financement et l’auteure doit amasser le reste pour la fabrication, la publication et la commercialisation du livre. Mme Pratte a lancé une campagne sur Ulule pour sa part du financement. Lorsque Le Reflet a discuté avec elle, elle avait atteint 60% de son objectif fixé à 2 500$ depuis juin, soit 1 500$. La campagne se termine le 5 septembre. «J’ai vraiment eu une bonne réponse et je suis contente, mais c’est stressant, parce qu’avec Ulule, c’est tout ou rien. Si je n’amasse pas 100%, l’argent retourne aux donateurs», précise-t-elle.

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