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Une romancière explore l’univers du bal des finissants

le lundi 12 février 2018
Modifié à 12 h 29 min le 12 février 2018
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Passage obligé pour les uns, moment mémorable pour les autres, aucun élève du secondaire n’est indifférent face au bal des finissants. C’est le thème qu’aborde l’auteure Sophie Rondeau dans son roman pour adolescents Parce que je ne peux pas aller au bal avec Shawn Mendes. «Ça fait cinq ans que je pensais à écrire un livre sur ce sujet, mais je ne savais pas quelle forme lui donner. Il a été rédigé à l’été 2016, sans aucun plan, c’est-à-dire sans savoir où je m’en allais. Le personnage principal était défini, mais c’est tout. D’habitude, je connais le début, le milieu et la fin de mon histoire, mais pas cette fois-ci», raconte l’auteure de Saint-Philippe. «Je trouvais ça le fun de ne pas savoir, poursuit-elle à ce propos. J’étais dépaysée. Je n’avais jamais écrit aussi vite que ça. Je n’en revenais pas.»
«Le bal des finissants est un moment important. C’est comme la fin de l’adolescence.» - Sophie Rondeau, romancière
Sophie Rondeau est une auteure prolifique qui a signé près d’une quarantaine d’ouvrages autant jeunesse que pour adultes en passant par des guides pratiques. Boulimique de travail, elle a poursuivi la rédaction de sa série pré-ado Selfies et sushis tout en travaillant sur ce roman. «J’écrivais mon histoire sur le bal sur un ordinateur et la série des selfies, sur un autre ordinateur. Le 5e et dernier tome de cette série va paraître en avril», précise l’écrivaine. Parlant de série, elle spécifie que Parce que je ne peux pas aller au bal avec Shawn Mendes n’en sera pas une, normalement. «J’aime beaucoup le personnage de Sofia Champagne. Elle est attachante, le fun. Si les filles qui lisent mon roman veulent avoir une suite, je suis ouverte. Mais pour l’instant non», affirme la romancière.   Pas autobiographique L’histoire met en scène Sofia Champagne, une jeune femme de 17 ans qui termine son secondaire V dans une polyvalente. Elle se retrouve célibataire à quelques mois du bal après avoir rompu avec Tommy. Une situation analogue que l’auteure a vécue et qui lui a inspiré le propos de son histoire. Mais là s’arrêtent les comparaisons. Le roman n’est pas un récit autobiographique. «J’ai laissé mon chum trois semaines avant mon bal. J’y suis allée avec ma meilleure amie. J’ai bien aimé ma soirée, même si nos parents étaient présents. On n’était pas tout à fait entre nous. Par la suite, on a fait un après-bal avec ma petite gang d’amies en campagne», se souvient Sophie Rondeau. L’auteure connaît bien l’effervescence entourant les bals pour avoir enseigné pendant plusieurs années à des finissants à l’école secondaire Antoine-Brossard à Brossard. «Je voyais les élèves, surtout les filles, qui parlaient de leur robe. Elles étaient super énervées pendant des mois à tout préparer. Je suis allée à un ou deux bals. Je les élèves beaux, bien habillés, chics. Mon fils aîné a eu son bal l'année dernière. J’ai magasiné son habit avec lui», relate-t-elle. Son dernier ouvrage littéraire à peine paru, Mme Rondeau planche sur un récit. [caption id="attachment_37539" align="alignright" width="521"] Sophie Rondeau s’active déjà sur un autre roman pour adolescents dont la parution est prévue cet automne.[/caption] «Pour l’automne prochain, il y aura un autre livre également pour ados, dit-elle. Ce sera possiblement le premier d’une série. Le personnage est un étudiant en 1re année de cégep.» «J’aime me promener dans tous les styles d’écriture», conclut-elle.   Un roman pour les 13 ans et plus Sans tomber dans le drame ni le voyeurisme, le roman Parce que je ne peux pas aller au bal avec Shawn Mendes s’adresse à un lectorat plus âgé. «J’emploie un langage familier», précise Sophie Rondeau. «On parle de relations sexuelles, mais pas dans le détail. Il y a aussi une agression dans le livre qui se produit dans le corridor de l’école devant des amis par un gars qui tripote une fille. C’est l’occasion pour elle de se questionner si elle porte plainte ou non. Et aussi quelle attitude elle doit avoir quand elle recroise le gars dans le corridor», mentionne-t-elle. Enfin pour ceux qui l’ignorent, Shawn Mendes, dont le nom est évoqué dans le titre du roman, est un auteur-compositeur-interprète canadien qui figure parmi les idoles de la musique chez les adolescentes, selon l’auteure. Le physique de ce dernier n’est pas étranger à cet engouement.