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Travailler à 130 pieds dans les airs

le vendredi 02 août 2019
Modifié à 10 h 43 min le 02 août 2019
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Des employés s’affairent ces jours-ci à installer des antennes de télécommunications pour la compagnie Rogers dans la tour privée située derrière la caserne d’incendie à La Prairie. Juste les regarder travailler donne le vertige! «J’ai mal au cœur pour eux», racontait Audrey-Anne Charron, en voyant trois monteurs de lignes de la compagnie Pearson Pelletier télécom, de Saint-Catherine, s’exécuter à l’extrémité de la structure de 40 mètres, le 1er août. Impossible de ne pas avoir une pointe d’admiration à leur égard pendant qu’ils se déplaçaient minutieusement et sans grand espace de manœuvre, empêtrés dans leurs fils et attaches de sécurité. C’était la première fois que la Laprairienne voyait son père à l’œuvre. «Eh! C’est ma fille!» a lancé tout sourire Patrick Charron quelques minutes plus tard en l’apercevant au sol. À l’aise parmi les nuages – et attaché à la structure –, il a brièvement effectué une danse de joie en bougeant ses hanches. «Arrête! Je n’aime pas ça», a répliqué faiblement sa fille. Celle-ci avait mal au cou à force d’observer les monteurs dans les airs. Idem pour la représentante du Reflet. Descendre du ciel ? À l’approche de l’heure du lunch, la question qui brûlait les lèvres des passants était de savoir comment les trois hommes allaient regagner la terre ferme. Ce n’était sûrement pas en utilisant les deux échelles attachées près d’eux qui pointaient dans le vide… La réponse est venue de l’opérateur d’une grue qui acheminait les matériaux, les outils et l’équipement aux travailleurs. Il a fait monter une nacelle dans laquelle pouvaient prendre place deux personnes avant de les ramener au sol.
«Il ne faut pas être allergique aux hauteurs ni au vent.» -Daniel Bertrand, monteur de lignes
«Normalement, on utilise l’échelle pour redescendre, mais dans ce cas-ci, elle est à l’intérieur de la tour et il faut une formation pour se déplacer dans un espace clos», a expliqué Daniel Bertrand, superviseur chez Pearson Pelletier télécom. Lui et les deux autres monteurs de ligne ne se plaignaient pas trop de la météo «même s’il y a peu de vent en haut», a dit un travailleur. «Aujourd’hui, j’ai mis un chandail à manches longues parce que j’ai eu les avant-bras brûlés hier», a complété l’autre. La formation de monteur de lignes exige un diplôme d’études professionnelles. Qualité d’un monteur de lignes
  • -Excellente santé et condition physique;
  • -Ne pas souffrir de vertige et avoir un bon sens de l’équilibre;
  • -Aimer travailler dehors;
  • -Très bonnes habiletés manuelles (travaux d’entretien, d’installation et de réparation);
  • -Minutie, précision et souci du détail;
  • -Sens des responsabilités;
  • -Facilité à travailler en équipe.
(Source: Métiers Québec) https://www.dailymotion.com/video/x7ezqbw