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Une future ingénieure en bâtiment encourage les filles à prendre leur place

le lundi 29 octobre 2018
Modifié à 13 h 19 min le 29 octobre 2018
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Étudiante en génie de la construction à l’École de technologie supérieure (ETS) à Montréal, Audrey St-Onge se retrouve dans un profil à forte représentation masculine. Pour la boursière du concours Chapeau les filles!, cette réalité importe peu. L’essentiel est de prendre sa place, dit-elle.    La résidente de La Prairie a vécu la même situation alors qu’elle était inscrite au programme de technologie de génie civil au cégep André-Laurendeau. «Nous étions dix finissantes sur 40. C’était beaucoup. Habituellement, il y a une ou deux filles qui graduent chaque année. Durant mon DEC, je me suis fait rapidement des amis. Il y a toujours eu des rapports égalitaires entre les gars et les filles. Je ne me sentais pas du tout étrangère, même si lors de mon arrivée j’étais un peu stressée», raconte l’étudiante. Ce même respect dans les relations, elle le retrouve depuis septembre à sa première année d’études à l’ETS. Elle souligne qu’importe le fait qu'un soit un homme ou une femme, ce qui compte est de ne pas rester en marge de la vie d’étudiante.  
«Si tu as une passion pour une profession, tu ne dois pas t’arrêter parce que celle-ci est majoritairement masculine.» - Audrey St-Onge
  «Je m’implique dans des comités et c’est ce que je trouve le plus intéressant», lance la future ingénieure. Elle précise que les filles représentent 15% de la population étudiante à l’ETS. «J’ai de la facilité à m’intégrer. Peut-être est-ce aussi à cause de ça que je ne me sens pas étrangère», note la Laprairienne de 20 ans.   PRECI Cette capacité de s’adapter, Audrey St-Onge l’a prouvée de nouveau en s’investissant dans le PRECI (Programme de regroupement étudiant pour la coopération internationale), mis sur pied par l’ETS. Ce programme a pour objectif de concevoir et de réaliser un projet d'ingénierie dans sa globalité dans une communauté qui nécessite des infrastructures de base tels une école ou un centre médical. Elle concevra à distance le projet et partira ensuite pour un séjour de quatre mois pour la réalisation de l'ouvrage. «Je vais quitter en septembre 2019. Nous sommes six personnes à participer à ce programme où nous avons été sélectionnées après avoir passé des entrevues», fait part avec fierté la principale intéressée. Pour le moment, le projet n’est pas encore défini.   Pont en bâtons de popsicle Alors qu’elle était élève au Collège Jean de la Mennais, Audrey St-Onge a eu l’idée d’entreprendre des études en ingénierie. «Les cours de maths et de sciences étaient mes préférés. En sciences, on faisait des projets, comme construire des ponts en bâtons de popsicle pour tester leur solidité. On construisait des haut-parleurs, des monte-charges. J’adorais ça. Je savais dès mon 4e secondaire ce que je voulais faire comme profession», déclare-t-elle. Elle indique que ses parents l’ont encouragée à poursuivre dans cette voie.   À propos du concours Chapeau, les filles!     Audrey St-Onge a obtenu une bourse de 2000$ au concours Chapeau, les filles! et son volet Excelle Science au Parlement à Québec en juin. Ce prix du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur souligne la volonté et le travail des femmes qui, inscrites à un programme de formation professionnelle ou technique ou au baccalauréat dans une discipline des sciences et des technologies, se dirigent vers l’exercice d’un métier traditionnellement masculin.