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Célébré à Victoriaville, Danny Groulx n’a pas oublié ceux qui l’ont aidé

le mardi 12 mars 2024
Modifié à 11 h 33 min le 13 mars 2024
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Le numéro 4 de Danny Groulx est maintenant retiré à Victoriaville. (Photo : Gracieuseté)

Le numéro 4 de Danny Groulx a maintenant sa place au sommet du Colisée Desjardins de Victoriaville. Alors que les Tigres ont honoré l’ancien défenseur étoile de la formation de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ) le 16 février, celui-ci a eu une pensée pour les gens du Roussillon qui l’ont aidé dans son parcours.

S’il n’a jamais joué de matchs dans la Ligue nationale de hockey (LNH), Danny Groulx regarde avec fierté l’ensemble de sa carrière. Il est notamment détenteur de nombreux records dans la LHJMQ et avec les Tigres.

«Quand ils ont commencé à parler de mon parcours, de mes records, je me suis dit : tabarouette, j’ai fait ça comment?» admet celui qui a grandi à Saint-Constant et Candiac, où il a toujours une école de hockey.

Cet ancien des Riverains du Collège Charles-Lemoyne – comme joueur et entraîneur – voit d’ailleurs son temps à Victoriaville entre 1999 et 2002 «au top de ma liste» de ses plus beaux moments au hockey. Pour lui, sa conquête de la Coupe du Président a mis la table pour sa carrière de 13 saisons professionnelles, la dernière disputée en 2014-2015 à Rouen, en France.

«Je trouve que c’est un bel accomplissement pour un p’tit gars de Saint-Constant qui a grandi à la patinoire du coin», souligne-t-il.

 

Ce qu'il retient le plus de son passage à Victoriaville? La gang avec qui il a jouée. En plus de sa famille, ils étaient une quinzaine d'anciens coéquipiers présents lors de la cérémonie. (Photo : Gracieuseté)

 

Une région derrière lui

L’homme de 42 ans réserve de surcroît de bons mots pour ceux qui l’ont appuyé en cours de chemin.

Ses coéquipiers, certes, mais également sa mère, qui le conduisait de son école à Saint-Constant jusqu’à l’aréna de Delson tous les soirs, l’homme qui lui laissait «shooter des pucks» au centre du portage de Saint-Constant quand il y avait un trou à l’horaire, le gymnase qui l’encourageait, les joueurs plus vieux qu’il a écœurés pour jouer avec et qu’il a finalement dépassés après une année ou deux.

«Il y a eu plein de petits gestes comme ça. J’ai eu des gens dans mon parcours, surtout dans le coin ici, qui m’ont aidé, peut-être même sans le savoir», estime-t-il.

 

 

Affronter Jaromir Jagr

Danny Groulx estime qu’il est passé proche de jouer dans la LNH, mais qu’il a peut-être été un peu malchanceux.

«Un moment donné, j’étais avec le club-école des Blackhawks, j’ai eu une bonne année et j’ai signé avec le club-école de San Jose. Cette année-là, avec les Blackhawks, tous les gars se blessaient à la défense et tous ceux avec qui j’ai joué l’année d’avant se faisaient rappeler», raconte l’ancien défenseur.

Pas question d’avoir des regrets toutefois.

Il se rappelle plutôt les bons moments, comme sa conquête du championnat de la Ligue américaine de hockey avec les Bulldogs d’Hamilton, alors le club-école des Canadiens, menés par un certain Carey Price. Et son titre de défenseur de l’année dans cette même ligue en 2010, où il avait devancé une jeune étoile du nom de PK Subban.

De plus, son séjour en Russie de deux ans a été pour lui «sa ligue nationale».

«Une de ces deux années, c’était dans le temps que Jaromir Jagr jouait là-bas avant de revenir dans la LNH. J’ai joué plusieurs matchs contre lui, j’étais matché contre lui, je l’avais dans la face. C’est une expérience vraiment cool. C’est vrai qu’il est grand et qu’il a un grand bâton!» affirme-t-il en riant.

 

Fier de sa carrière, Danny Groulx estime qu'elle a passé comme un claquement de doigt. (Photo : Gracieuseté)

 

De Rouen à Khanty-Mansiysk

Danny Groulx a joué avec six formations européennes dans cinq pays différents. Il a particulièrement aimé sa belle expérience familiale à Rouen, alors que ses enfants étaient un peu plus vieux. «On était à une heure de Paris, on a voyagé et on a eu bien du plaisir», relate-t-il.

Quant à son expérience en Russie, il a bien aimé Nizhny Novgorod, où il a été «dépaysé totalement». À Khanty-Mansiysk, au nord de la Sibérie, il a trouvé le tout un peu… froid. «C’était tellement au nord qu’il faisait -50! C’est bien. Pas le top top, mais c’était une expérience», relativise-t-il.