Culture

Des sourires d’enfants immortalisés par une photographe de Saint-Constant

le mardi 13 décembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 13 décembre 2016
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Chantal Brossard a deux passions: les enfants et la photographie. Pour une 2e fois cette année, elle les a réunies dans un magazine qu’elle a conçu au titre sobre, «Portrait d’enfants».

«Lors de mes contrats de photos, plusieurs parents me disaient qu’ils souhaitaient voir mes clichés publiés dans des magazines. Cependant, au Québec, il n’y a pas beaucoup de tribunes pour les photographes. Et je voulais faire voyager mes photos, les faire découvrir», raconte la résidente de Saint-Constant.

C’est par le biais d’un événement nommé Le grand casting qu’elle a mis sur pied que l’artiste a procédé au recrutement des candidats âgés de 3 à 11 ans. Elle affirme avoir été étonnée par le nombre de réponses.

«Je m’attendais à recevoir 500 inscriptions et j’en ai eu 2 300!» mentionne la photographe et éditrice.

De ce nombre, elle a dû procéder au tri pour choisir ceux qui devaient apparaître dans le magazine. Pour le numéro de décembre, on retrouve 135 enfants provenant des diverses régions du Québec.

«Portrait d’enfants» s’adresse avant tout aux parents dont les petits figurent dans la publication.

«J’occupe un créneau très spécialisé. Il n’y a rien d’autre au Québec qui ressemble à mon magazine. À part les parents, des passionnés de photographie d’enfants vont se procurer un exemplaire», précise la Constantine.

Les parents doivent assumer les frais du casting. Si leur enfant a été retenu pour figurer dans la publication, il n’y a pas de déboursés additionnels sauf pour des extras qui leur sont proposés.

Si dans la première édition, la presque totalité des photos ont été prises par la principale concernée, Mme Brossard s’est adjoint une équipe composée de 10 photographes pour le second numéro. À l’intérieur du magazine, 19 thématiques sont proposées. La conception et l’élaboration de chacune d’elle a nécessité un travail rigoureux, indique la femme d’affaires.   

«Ça fait six mois que je travaille sur mon dernier magazine. En plus des prises de photos et des retouches, il faut trouver la thématique, l’endroit où les photos auront lieu, penser aux accessoires, aux vêtements, aux coiffures et maquillage, poursuit Mme Brossard. Pour l’Halloween, la thématique se nommait Le grenier enchanté. C’est bien, mais il fallait trouver un grenier qui se prêtait à notre concept.»

Quelque 1100 copies pour le numéro de décembre ont été imprimées. La revue d’un peu plus de 212 pages est vendue au coût de 14,95$. Elle est disponible dans les kiosques des pharmacies de la région et ceux des marchés IGA. On peut aussi se procurer la revue version numérique sur le site de la photographe (chantalbrossard.com).

Ne pas forcer les choses

Est-ce qu’il y a un secret pour prendre de bonnes photos d’enfants? Selon Chantal Brossard, il faut les laisser être naturels.

«Je ne demande jamais à un enfant de sourire. Ce n’est pas mon approche. Quand on force un enfant à sourire, sa bouche va sourire, mais ses yeux ne seront pas pétillants», déclare-t-elle. Elle souligne aussi la nécessité d’avoir du plaisir dans ce qu’elle entreprend.

«J’aime m’amuser tout en étant extrêmement professionnelle. Je suis très perfectionniste et j’aime les choses raffinées. Je m’entoure de gens positifs, talentueux et chaleureux. C’est extrêmement important pour moi», dit-elle.

Chantal Brossard s’est lancée dans la photographie en 2008 à la naissance de son premier enfant.

«C’est une passion qui m'habite depuis que je suis toute petite, mais qui s'est doucement transformée en profession après la naissance de mes enfants», lit-on sur son site.