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Élections fédérales : Alain Therrien poursuit sa réflexion pour représenter le Bloc québécois

le mercredi 08 mai 2019
Modifié à 10 h 58 min le 08 mai 2019
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Celui qui a été député de la circonscription de Sanguinet au sein du Parti québécois (PQ), Alain Therrien, songe à faire le saut au fédéral sous la bannière du Bloc québécois (BQ) lors des élections cet automne dans la circonscription de La Prairie. «J’y pense sérieusement. Je vais faire connaître ma décision vers juillet», a-t-il déclaré au Reflet. Trois aspects guident sa réflexion, dit-il: «Il faut que j’aie le goût, ce qui est le cas. Il faut que j’aie l’appui de ma femme et de ma famille, et enfin que je sente que j’ai l’appui des gens du comté.»  
«Je suis toujours souverainiste et je m’ennuie de la politique active.» - Alain Therrien
  Sur ce dernier point, M. Therrien affirme que plusieurs personnes du milieu réclament son retour en politique active. Lui-même avait dit que s’en était fini pour lui après sa défaite en octobre.   Souverainiste L’intérêt qu’Alain Therrien manifeste envers le BQ semble découler du seul choix possible qui se présente à lui. Souverainiste convaincu, il mentionne que trois partis portent cette cause: Québec solidaire (QS), le Parti québécois et le Bloc. «À part la souveraineté, je ne partage aucun autre point de vue avec QS. Pour le PQ, c’est dans quatre ans qu’auront lieu les élections [au Québec]. Quant au Bloc, il a un rôle à jouer au fédéral», explique-t-il. Selon le principal intéressé, la faible représentativité des bloquistes à Ottawa – ils sont dix députés – fait en sorte qu’ils doivent redoubler d’efforts pour défendre les intérêts du Québec. «Le français est bafoué au parlement, le Québec est bafoué; il n’y a personne qui défend le Québec, sauf le Bloc. On a besoin d’être protégé de la foudre, des tensions du fédéral au niveau économique, culturel et linguistique. Le Bloc est un rempart pour le Québec. Les besoins des Québécois doivent être compris par Ottawa», affirme Alain Therrien. Il souligne que même s’il se retrouvera de nouveau dans l’opposition dans l’éventualité qu’il se représente et l’emporte il peut faire la différence. «J’étais dans l’opposition à Québec et j’ai réussi à amener un cégep dans le comté [le site d’enseignement collégial de cégep de Valleyfield à Saint-Constant]», rappelle avec fierté le politicien.   Mauvais parti Questionné sur le fait qu’il devra affronter l’actuel député libéral de La Prairie, Jean-Claude Poissant qu’il connaît personnellement, Alain Therrien, lance en boutade: «Le seul problème avec M. Poissant, c’est qu’il se trouve dans le parti de Justin Trudeau. Le bilan de Justin Trudeau est extrêmement maigre. À bien des reprises, il a fait preuve d’un manque de jugement. Les Québécois doivent se débarrasser de ce gouvernement-là», déclare-t-il. Alain Therrien est actuellement directeur de la recherche à l'Institut de recherche sur l'autodétermination des peuples et les indépendances nationales (IRAI). Fondé au printemps 2016, l’IRAI est un organisme non partisan et à but non lucratif. Sa mission consiste notamment à réaliser, diffuser et rendre accessibles des recherches sur l’autodétermination des peuples et les indépendances nationales.