Sports

L’équipe nationale de handball parfait son jeu en France

le jeudi 23 août 2018
Modifié à 14 h 57 min le 23 août 2018
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

L’équipe féminine nationale senior de handball a participé à un camp d’entraînement intensif en France jusqu’au mercredi 22 août. Menées par la Laprairienne Nathalie Brochu, les joueuses n’ont ménagé aucun effort en vue des qualifications pour les Jeux panaméricains de 2019. Grâce à la générosité de la belle-famille d’une des membres de l’équipe, la formation canadienne est hébergée et nourrie pendant son séjour à Soultz-sous-Forêts, un village de 2 500 habitants. «Nous avons même des commanditaires, alors que c’est difficile d’en trouver chez nous, ajoute Mme Brochu. Nous avons droit à de l’aide médicale, une physiothérapeute, etc. Je n’ai jamais vu des gens aussi généreux lors d’un camp. Même le maire s’implique pour nous!» Le handball étant à l’Europe ce que le hockey est au Canada, les joueuses de l’équipe nationale, dont la Candiacoise Myriam Zimmer et la Constantine Vassilia Gagnon, ont profité au maximum des installations et de l’expertise qu’elles ont pu acquérir cette semaine. Elles ont notamment affronté des formations locales à l’occasion de matchs amicaux. «Ça nous permet de s’améliorer et d’avoir de l’expérience contre des équipes meilleures que nous», explique l’entraîneure. L’équipe canadienne affrontera par la suite celle des États-Unis dans un duel aller-retour prévu les 2 et 5 septembre. Les vainqueurs obtiendront leur laissez-passer pour les Jeux panaméricains au Pérou en 2019. «En Amérique du Nord, les Panaméricains, ce sont les Jeux olympiques pour les équipes de handball. Nous avons un village des athlètes et sommes habillées aux couleurs de notre pays», mentionne Mme Brochu. Une ancienne connaissance L’enjeu est ainsi de taille pour la bande canadienne et la compétition est par le fait même très spéciale pour la Laprairienne de 41 ans. «L’entraîneur des États-Unis est mon ancien entraîneur du temps que je jouais. On verra si l’élève dépassera le maître!» lance-t-elle. Le différentiel de buts déterminera quelle l’équipe s’envolera pour Lima. «Nous allons attaquer le match comme s’il n’y avait pas de lendemain, promet-elle. Les Américaines sont très intenses physiquement, alors je dois préparer les filles à cet aspect.» Le premier match se déroulera en Alabama, puis les Canadiennes joueront devant leurs partisans au Centre Claude-Robillard à Montréal. Pas de subvention Advenant le cas où elles remporteraient le duel, les joueuses devront très probablement payer les frais liés à leur participation aux Panaméricains. «Le Canada ne subventionne pas notre sport, explique Mme Brochu. Les joueuses doivent tout payer de leur poche. Il faut avoir le handball tatoué sur le cœur pour vouloir le pratiquer ici», souligne-t-elle. Consciente que ses protégées déboursent leur argent pour participer aux camps d’entraînement et aux compétitions, l’entraîneure s’assure que tout se passe dans le plaisir, précise-t-elle. «Elles sont dévouées à leur sport et je veux qu’elles se sentent bien dans l’équipe, dit-elle. Les joueuses profitent d’ailleurs de leur séjour en France pour faire un peu de tourisme.»
«Pour les joueuses de handball, les Jeux panaméricains ne sont pas qu’une simple compétition. C’est l’aboutissement de leur carrière.» -Nathalie Brochu, entraîneure